Les Ford vont-elles devenir des radars ambulants ?
Ford pourrait bien devenir la bête noire de tous les automobilistes distraits ou un peu zélés. Publié par l’Office des brevets et des marques des États-Unis (USPTO) le 18 juillet 2024, la marque américaine a breveté une technologie à base de caméras embarquées capables de détecter les excès de vitesse et d'envoyer les informations aux autorités directement depuis la route.
Excès de vitesse ou excès de zèle, selon les informations de Numerama, Ford va faire de ses véhicules des véritables radars sur roues. Les voitures de la marque pourraient devenir les contrôleurs de demain. Tout en roulant, elles seraient capables de notifier auprès des autorités les excès de vitesse des autres usagers, sans même l’action de son conducteur. Les caméras embarquées seraient capables de photographier les véhicules dépassant la vitesse réglementaire. Grâce à une connextion Internet, les images collectées pourraient ensuite être envoyées à une voiture de police qui n’aura plus qu’à verbaliser le véhicule.
Comme l’indique Motor Authority fin juillet, ce brevet permettrait d’apporter une nouvelle solution sur les « systèmes et méthodes de détection des excès de vitesse ». La technologie du constructeur américain viserait à améliorer la sécurité routière. Un argument qui ne passe pas pour tous, ne permettant pas de supplanter l’importance des concepts de vie privée et de libertés individuelles.
En France, ce nouveau moyen de verbalisation ne devrait pas voir le jour tout de suite. Sur notre sol, les normes entourant les radars sont encore strictes afin d’éviter des « faux positifs ». Ainsi, il serait aisé de dénoncer la verbalisation pour vice de forme. Pour autant, des lois viennent ponctuellement mettre en doute ces garde-fous. Parmi elles, la dernière en date serait la loi JO 2024 qui permet durant la manifestation olympique d’user de vidéosurveillance algorithmique (VSA). Alors, chaque mouvement des visiteurs est analysé par un algorithme pour identifier un possible comportement dangereux.
Outre Atlantique, même si les aspects légaux peuvent être ambivalents, il y a moins de barrières. Cela étant dit, le constructeur américain risque de se confronter à ses clients, qui pourraient ne pas apprécier la sensation d’être surveillé par son véhicule. Quoique, comble de l'ironie, le brevet ne précise pas pour l'instant que la technologie fonctionnerait aussi pour la voiture conduite elle-même... Faites ce que je dis, pas ce que je fais ?
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.