LinkedIn, Meta et leurs IA

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France-Soir
Publié le 30 septembre 2024 - 10:17
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Le siège de Meta à Menlo Park en Californie, le28 octobre 2021
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© JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives
© JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives

LinkedIn et Meta exploitent sans transparence les données de leurs utilisateurs pour entraîner leurs systèmes d'intelligence artificielle. Encore et toujours les mêmes questions éthiques se posent alors, pendant que la législation peine à tenir la cadence effrénée du « progrès ».

Cela commence à être su et compris : il faut de la matière pour nourrir l’intelligence artificielle (IA), pour la former, la formater. Cela implique donc de collecter quantité de données afin de l’entraîner, pour qu’ensuite, ce soit elle qui puisse nous corriger, nous aider, nous tromper.

Comme le rapporte Siècle Digital, les récents débats sur LinkedIn, Snapchat et Meta révèlent une exploitation systématique des informations partagées par les utilisateurs, et ce, souvent à leur insu. Malgré quelques semblants d’honnêteté, ces géants d’Internet continuent de manipuler discrètement les paramètres de confidentialité, alimentant ainsi des modèles d'IA toujours plus sophistiqués.

Propriété de Microsoft, LinkedIn se place en tête d’affiche pour l’occasion. Choisie essentiellement par les professionnels, la plateforme a intégré une nouvelle étape dans l’exploitation des données personnelles. L’idée, c’est d’optimiser ses algorithmes, que ce soit pour mieux personnaliser les publications affichées ou pour permettre à son IA de nous aider à trouver un emploi. Alors qu’une partie des utilisateurs s’estime avertie, nombreux sont ceux qui affirment n'avoir jamais été informés des modifications apportées à la politique de confidentialité.

Certes, il y a une option d'exclusion qui permet de contrôler la collecte des données, mais encore faut-il le savoir. D’autant qu’elle ne s’appelle qu’à l’avenir ; il semblerait qu’il soit impossible d’agir sur les données passées…

Meta, de son côté, admet avoir exploité les données issues des publications publiques depuis 2007, dans le même but. Si l’entreprise de Mark Zuckerberg assure que seules les publications destinées à un large public sont concernées, les détails sur la quantité de données traitées et les processus de collecte demeurent flous.

Évidemment, tout ceci pose la question des législations. Après tout le tintamarre créé par le Digital Services Act européen, sans parler du fameux RGPD, c’est à se demander si les institutions publiques peuvent réellement faire face aux GAFAM, ne serait-ce que pour résister.

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