Une nouvelle génération de réacteurs nucléaires signée Bill Gates
Diabolisée par les uns, encensée par les autres, l’énergie nucléaire est encore au cœur de nombreux projets. Récemment, ce n’est ni plus ni moins que Bill Gates qui fait parler de son entreprise TerraPower, fondée en 2008. L’idée est aussi simple qu’ambitieuse : révolutionner les réacteurs nucléaires.
Adieu les classiques réacteurs à eau sous pression. Le nouveau-né baptisé Natrium fonctionne grâce à du sodium en guise de fluide de refroidissement. Comme l’explique le média SciencePost, cette modification offre au réacteur un point d’ébullition plus de huit fois supérieur à celui de l’eau. Résultat, il peut « absorber plus de chaleur du cœur nucléaire tout en maintenant une pression constante ». Aussi, « en cas de perte de puissance, le sodium continue à absorber la chaleur sans atteindre des températures dangereuses, réduisant ainsi le risque de fusion ».
En plus de cette innovation majeure, le Natrium se fait fort d’un système de stockage d’énergie par sel fondu, qui lui permet d’emmagasiner une quantité importante d’énergie.
Le projet a pris un peu de temps à décoller, mais c’est désormais chose faite, grâce à un partenariat entre TerraPower et le Département de l’Énergie des États-Unis pouvant atteindre deux milliards de dollars.
Comme le rapporte Média24, le fondateur de Microsoft s’est donc lancé dans la construction d’un premier réacteur dans le Wyoming. 345 mégawatts qui devraient sortir de terre d’ici à 2030, si le scepticisme des opposants ne fait pas fondre l’enthousiasme. De fait, le groupe indépendant « Union of Concerned Scientists » s’est fendu d’une alerte concernant ces réacteurs, qui pourraient non seulement présenter de nouveaux défis, et ne pas réduire les déchets nucléaires comme prévu.
Alors, ces nouveaux réacteurs signés Gates seront-ils véritablement une révolution énergétique et capable de répondre aux enjeux environnementaux de l’époque ?
Pour rappel, une technologie identique nommée Astrid sur laquelle la France a travaillé de nombreuses années sous l’égide du CEA, fut abandonnée en 2019 sous l’ère Macron, suite à un arbitrage concernant les priorités du CEA. Recycler le combustible usagé présent en grande quantité à La Hague devenant un objectif bien peu intéressant au regard du prix du combustible actuel sur le marché... Intérêt quand tu nous tiens !
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