Bill Gates, du plagiat d’Apple, à celui du génome humain, pour un grand nettoyage de l'humanité ?

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France-Soir
Publié le 27 janvier 2024 - 10:18
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Bill Gates portrait
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Exit le génie de l’informatique, bienvenue à la philosophie philanthropique à la Rockfeller/Ford
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PORTRAIT CRACHE - Il est celui qui a révolutionné en partie la vie numérique en plagiant ses copains d'Apple. Désormais, c'est notre génétique et l'humanité entière qu'il souhaite façonner dans un grand nettoyage. Pendant quelques décennies, le nom de Bill Gates a rimé avec les iconiques carrés multicolores sur son de démarrage Windows. Aujourd'hui, le cofondateur de Microsoft a troqué les puces pour des vaccins, les bits et les octets pour de la génétique et son système d'exploitation pour la “lutte climatique”. Après avoir quitté ses fonctions chez un des géants de la tech pour se consacrer à la “philanthropie", le milliardaire a orienté son attention vers sa fondation, créée avec son ex-épouse Melinda. Très concerné par la santé publique, la transition ne s’est pas faite sans controverses. Promotion de la vaccination, modification de la génétique, biotechnologies et géo-ingénierie : exit le génie de l’informatique, bienvenue à la philosophie philanthropique à la Rockfeller/Ford.

Intimement lié au monde de l'informatique, Bill Gates était, sans aucun doute, prédestiné à y jouer un rôle central. A l’école déjà, il s’amuse avec son ami Paul Allen à créer, sur l’un des premiers ordinateurs, le PDP-10, son premier programme : un jeu de morpion (tic-tac-toe). Le garçon sait déjà ce qu’il veut faire de sa vie.

Sa carrière commence à 13 ans. Son copain et lui fondent, avec quelques amis, le Lakeside Programmers Group. Des sociétés les sollicitent alors pour améliorer leurs systèmes ou leurs applications. A peine entré à l’université Harvard, Bill Gates, dès l’âge de 18 ans, abandonne ses études. Les cours ne l’intéressent pas et il veut entièrement se consacrer à la programmation informatique. 

Avec son ami d’enfance Paul Allen, il met en place un interpréteur du langage de programmation BASIC. Son interpréteur, Bill Gates le développe plutôt sur un PDP-10, le modèle même sur lequel il a créé, une décennie plus tôt, son jeu de morpion. Coup de bol : son programme fonctionne sur le micro-ordinateur Altair. Une nouvelle ère commence. Il s’agit du premier logiciel édité par la Microcomputer Software (littéralement : “logiciel pour micro-ordinateur”), qui devient vite MicroSoft. 

L’ascension de Gates est alors fulgurante. En 1980, la société se lie avec IBM qui souhaite doter ses PC d’un système d’exploitation. Bill Gates fait l’acquisition du 86-DOS auprès de la société Seattle Computer Products (SCP) et le développe pour en faire le fameux MS-DOS. Microsoft développe alors son environnement graphique plagiant celui d'Apple pour qui il travaille.

En 1986, Microsoft fait son entrée en bourse. Gates et trois de ses proches collaborateurs deviennent milliardaires le jour même. Environ 12 000 employés de la société, deviennent millionnaires. 

Update des logiciels aux seringues

Entre 1994 et 2017, le magazine Forbes consacre à 18 reprises Gates "homme le plus riche de l'année". On le compare à Henry Ford et à William Rockefeller. A assez juste titre d’ailleurs : désormais confortablement installé sur son trône de bits, d'octets et de fric, Gates se lance dans une carrière de “bienfaiteur” et “sauveur du monde”. Mais cette “noble” quête prend des chemins étranges et inquiétants, c’est le moins que l’on puisse dire : à coups de contrôle de natalité de populations, de campagnes de vaccination massives, allant jusqu'à jouer l’apprenti-sorcier avec la génétique pour le “bien” de notre alimentation. 

Bill Gates quitte toute fonction opérationnelle en 2008 pour se consacrer pleinement à sa fondation. Fondation créée à l'aube du XXIe siècle avec son épouse Melinda, qui deviendra un des principaux donateurs de l’OMS, juste derrière les États Unis, et de GAVI (organisation appelée aussi Alliance du vaccin) elle-même donatrice importante de l’OMS.

Le milliardaire porte déjà un intérêt pour la santé dès 1997. Sa première initiative cette année-là est de soutenir, avec un don de 2 millions de dollars, l’université Johns Hopkins, afin de développer un programme de sensibilisation à la contraception dans les pays en voie de développement.

À cette période, Bill Gates ne voit pas un intérêt à vacciner des enfants dont la destinée est, ensuite, de survivre dans des pays surpeuplés, théâtres de famines ou de guerres. C’est lors d’un dîner avec son père, William Henry Gates II, puissant avocat et coprésident de la fondation de son fils, que le milliardaire effectue un virage à 180°. Bill redécouvre le concept de “transition démographique” : lorsque la mortalité chute à moins de 10 décès par 1000 habitants, le taux de natalité suit et la croissance de la population se stabilise.

Ainsi, Bill commence à envisager de sauver les enfants déjà nés au lieu de prévenir les naissances. “Quand nous avons compris cela, nous nous sommes tournés vers les vaccins”, dit-il. “L'outil magique de l'intervention sanitaire est le vaccin, car ils peuvent être fabriqués à très peu de frais". Cet “outil magique”, de son avis, est celui qui peut avoir “le plus d’impact”. Une forme de retour sur investissement qui peut donc être “humain” mais surtout “financier”, comme Bill Gates l’explique sur la chaîne américaine CBSNews. (Bill Gates possède entre autres de nombreuses actions dans des laboratoires pharmaceutiques spécialisés dans les vaccins tels BioNTec).

En 2002, Bill et Melinda contribuent à la création du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, à travers un don de 650 millions de dollars. En 2006, la Fondation fait un don de 86 millions de dollars à l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (GPEI). En 2010, le couple appelle, lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos, à une “décennie des vaccins” et promet 10 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années pour aider à la recherche, au développement et à la fourniture de vaccins, allant même jusqu'à la commercialisation, au travers de licences exclusives comme le cite l'institut Pasteur

Une fois son schéma durable consolidé, Bill Gates devient, au fil des années, l’ambassadeur des institutions internationales pour la santé publique et tout particulièrement la vaccination. Vient ensuite un intérêt profond pour l'agriculture (il deviendra le premier propriétaire terrien des États-Unis), le réchauffement climatique (en s'associant au World Economic Forum) et la biotechnologie, notamment dans l’alimentation ou les pandémies.

De la puce aux moustiques génétiquement modifiés

Pour Bill Gates, l’autre manière d’améliorer l’espèce humaine tout en s'assurant que les prochaines générations soient en meilleure santé, c’est l’édition génétique. Il a été l'un des premiers investisseurs d'Editas Medicine, l'une des entreprises pionnières qui essaye d'utiliser CRISPR, pour éliminer les maladies humaines. Il s’agit d’une nouvelle technique permettant de modifier l'ADN en corrigeant certains gènes “défectueux” ou facteurs de maladies. Le but de la Fondation Gates, à travers des décennies de recherche, est de recourir à l’édition génétique pour améliorer les cultures (OGM), voire éliminer les moustiques porteurs de paludisme !

L’informaticien expliquait en 2018 que ses chercheurs étudient les moyens de modifier les gènes d’animaux d’élevage comme les vaches qui produisent naturellement peu de lait pour accroître leur production. En 2013, il va jusqu'à financer Beyond Meat, producteur de substituts de viande à partir de plantes basé à Los Angeles. Un projet salué une fois de plus par le Forum économique mondial (WEF) dans un article publié en 2019, dans lequel l’organisation fondée par Klaus Schwab affirmait qu'environ “un tiers de l'approvisionnement mondial en viande serait assuré par ces nouvelles technologies dans les 10 prochaines années”. 

Quant aux prochaines pandémies, Bill Gates affirme en mai 2022, à l'occasion de la sortie de son livre, intitulé Comment prévenir la prochaine pandémie, que celle-ci serait plus mortelle. "Nous risquons toujours qu’une pandémie génère un variant encore plus contagieux et encore plus mortel. Je ne veux pas être une voix pessimiste, mais le risque est bien au-dessus des 5 % que de voir cette pandémie prendre un tournant plus grave. Nous n'en avons pas encore vu le pire", prédit-il.

Le Ctrl+Alt+Supp du climat

S’il préconise la création d’un organisme dédié à la gestion des crises sanitaires, la lutte contre la prochaine pandémie ne peut se faire, de son avis, sans le vaccin. 

Outre les substituts de viande et la modification de la génétique, le milliardaire est aficionado de la géo-ingénierie, notamment pour lutter contre le réchauffement climatique. Face à la difficulté de réduire les fameuses émissions de CO2, des chercheurs et des startups ont recours à un ensemble de techniques visant à modifier le climat pour refroidir la Terre. Nombreuses sont celles qui ont été jusque-là proposées et explorées, mais les plus avancées consistent en l’injection d’aérosols dans la stratosphère et la “perturbation stratosphérique contrôlée”, tout comme le projet des chercheurs de Harvard du nom de SCoPEx (Stratospheric controlled perturbation effect, NDLR), qui consiste à envoyer un ballon ou des avions pour disperser des particules de sel extrêmement fines à 20 kilomètres d’altitude. Si le site dédié au SCoPEx ne mentionne aucunement Bill Gates, plusieurs médias comme Forbes ou Newsweek confirment son investissement, sans en dévoiler le montant.

Les initiatives de géo-ingénierie, qui se sont multipliées ces dernières années, suscitent les inquiétudes d’organismes comme l’ONU ou l’Union européenne qui alertent sur leurs “risques et conséquences inattendues” et appellent à un débat international sur leur gouvernance. Plusieurs Etats américains souhaitent actuellement mettre fin à ces pratiques.

Le “Lolita Express”, un bug dans le système de relations publiques 

En 2021, Bill et Melinda annoncent leur divorce, après 27 ans de mariage. Parmi les causes de leur séparation, selon elle, figure la relation entre le milliardaire et le trafiquant sexuel Jeffrey Epstein, mort en prison en 2019. Bill Gates affirme sans cesse que ses relations avec le financier se limitaient à “des dîners”.

Cette version aura plusieurs fois été mise à mal, son ex-épouse affirmant ainsi que de nombreux médias qu’ils se seraient rencontrées de nombreuses fois... Et le nom de Bill Gates est mentionné à de nombreuses reprises dans le journal de bord du “Lolita Express”, surnom du jet privé de Jeffrey Epstein.

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