Heetch, le concurrent d'UberPop, refuse de plier bagage
Les concurrents des taxis ne sont pas contents. Teddy Pellerin, le patron de Heetch, l'un des concurrents d'UberPop, s'est insurgé, dans une interview accordée au Parisien, de l'arrêté d'interdiction pris par le préfet de Paris à l'encontre des services de transport entre particuliers. L'interdiction, prise il y a quelques jours à la demande du ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, visait en premier lieu UberPop, engagé dans un bras de fer avec les taxis professionnels et les pouvoirs publics, mais aussi deux autres opérateurs: Djump et Heetch.
"Heetch n'est pas illégal. Nous n'allons à l'encontre d'aucune loi. Nous ne le fermerons pas", a déclaré Teddy Pellerin, admettant qu'il y a eu "entre une demi-douzaine et une dizaine de gardes à vue (de chauffeurs de Heetch) dans les derniers jours". "Nous ne faisons pas du tout la même chose qu'UberPop. Il y a une confusion, un amalgame", a-t-il déclaré.
Le patron de Heetch a alors expliqué ce qui différencie son service avec celui d'UberPop. "Heetch ne fonctionne que la nuit (de 20h à 6h, NDLR) pour répondre aux besoins des jeunes. 80 % des gens qui utilisent nos services ont entre 18 et 25 ans", a-t-il expliqué avant d'ajouter: "nous ne sommes pas du tout en concurrence avec les taxis, nous sommes une solution de mobilité nocturne. A la limite, notre seule concurrence, c'est le Noctilien (un réseau de bus nocturnes qui circulent la nuit en Ile-de-France de 0h30 à 5h30, NDLR)".
Autre différence et non des moindres: la tarification. Teddy Pellerin a également souligné ne pas faire de "transport entre particuliers à titre onéreux" , comme le font les chauffeurs d'UberPOP. "Quand on commande un de nos conducteurs, le client a le droit de donner ce qu'il souhaite. Il peut très bien ne rien donner. Nous n'imposons pas de tarification, On se rapproche énormément du covoiturage", a-t-il estimé.
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