Vols et violences dans les transports en commun : 334 victimes par jour
122 170 personnes ont été la cible de vols et de violences dans les transports en commun en 2021, soit plus de 334 victimes par jour, des chiffres en hausse de 4% en 2021, selon le dernier rapport du ministère de l’Intérieur publié le 15 septembre. Le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), rattaché à la Direction centrale de la police judiciaire, rapporte une forte proportion de mis en cause mineurs (36%), souvent lié au phénomène des mineurs isolés, et une majorité d’étrangers (56%).
334 victimes par jour et 56% d’étrangers mis en cause
Selon cette étude publiée le 15 septembre, l’année dernière, les services de police et de gendarmerie ont comptabilisé près de 122 170 victimes de vols et de violences diverses dans les différents types de transports en commun. Une moyenne de plus de 334 victimes par jour pour les infractions relevées dans le document (vols sans violence, vols violents, coups et blessures volontaires, violences sexuelles et violences contre l’autorité publique). Un niveau qui reste « toujours inférieur au nombre de victimes avant la pandémie de Covid-19 », précise le SSMSI.
L’étude met notamment en exergue deux « phénomènes spécifiques aux transports en commun ». Parmi les mis en cause, on recense une forte proportion (36%) d’individus « identifiés » comme mineurs, ainsi qu’une majorité (56%) d’individus « enregistrés » comme étrangers, dont une large part est issue d'Afrique et, notamment du Maghreb, peut-on lire.
Les violences sexuelles en forte hausse
Au sujet des violences sexuelles dans les transports en commun, les étrangers représentent 61% des auteurs en Ile-de-France contre 31% hors de la région francilienne. C’est d’ailleurs ce type de violence qui enregistre la plus forte hausse statistique : 32% en un an. La donnée est d’autant plus inquiétante que cette hausse enregistrée dans les transports en commun correspond à peu près à celle enregistrée pour le reste de la France tous lieux confondus (+33%).
« En Ile-de-France, 76% des victimes de violences sexuelles enregistrées sont des femmes de moins de 30 ans et 26% sont des mineures. Sur le reste du territoire, 84% des victimes de violences sexuelles enregistrées sont des femmes de moins de 30 ans et 50% sont des mineures », détaille encore le rapport.
La question des mineurs liée au phénomène des mineurs isolés… pas toujours mineurs
« La surreprésentation des mineurs et des étrangers parmi les mis en cause dans les transports en commun est particulièrement importante parmi ceux pour vols sans violence, en lien avec l’existence de filières de criminalité organisée exploitant notamment des mineurs isolés », précise l'étude, qui ajoute : « Cette surreprésentation des mineurs parmi les mis en cause dans les transports en commun, est révélatrice pour partie du phénomène des mineurs isolés ».
Cependant, selon le Figaro, la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) s’est rapidement rendu compte qu’une large portion des mineurs isolés étaient en réalité… bien majeurs. En effet, le quotidien rapporte qu’il est courant d’observer des mensonges sur l’âge ou la nationalité, ce qui empêche l'identification des délinquants, leur permettant ainsi d’être protégé par l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante.
Pour contrer ce phénomène, la préfecture de police a mis en place un système par lequel elle envoie directement les empreintes des interpellés aux autorités des différents pays du Maghreb dont ils sont généralement issus. Par cette procédure, la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) avait découvert, sur un retour d’identification, que pas moins de 96% des soi-disant mineurs étaient en réalité majeurs. D’après les informations du Figaro, le nombre de mineurs non-accompagnés mis en cause dans des affaires de délinquance violente a explosé de 407% entre 2016 et 2020.
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