Rodéos urbains : 2 200 interpellations et 1 800 engins saisis depuis janvier
Plus de 2 200 personnes ont été interpellées et 1 800 scooters et motos ont été saisis depuis le début de l'année pour des rodéos urbains, davantage qu'en 2021, selon les chiffres du ministre de l'Intérieur communiqués mercredi.
Au total, 16 000 opérations de police ont été menées depuis janvier 2022. En 2021, il y avait eu 9 800 contrôles, 1 345 interpellations et 1 200 engins motorisés saisis, a souligné le ministre.
"Ce n'est pas une politique du chiffre, c'est l'activité des services de police et de gendarmerie", a-t-il souligné en visite au commissariat de Créteil (Val-de-Marne), et "en même temps que l'on fait la lutte contre les rodéos, on fait la lutte contre les stups et on fait la lutte contre les voitures et motos volées".
Le 8 août, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé une intensification des contrôles dans toute la France contre les personnes effectuant des rodéos urbains.
Depuis cette date, plus de 150 scooters et motos ont été saisis au cours de près de 3 000 opérations de police et de gendarmerie, a précisé le ministre mardi sur Twitter, assurant que dès ce mercredi "chaque commissariat mènerait au moins trois opérations anti-rodéos par jour".
Le 5 août, une enfant de sept ans avait été grièvement blessée par un motard de 18 ans lors d'un rodéo urbain à Pontoise (Val-d'Oise).
À Marseille, un jeune homme de 19 ans est décédé mardi soir à Marseille après avoir perdu le contrôle de sa moto et percuté un poteau alors qu'il faisait un rodéo urbain.
Comme l’a indiqué Le Journal du Dimanche le 14 août, après un combat de neuf ans, une Marseillaise exaspérée par les rodéos sauvages fait condamner l’État pour inaction : "Le territoire leur était acquis", expliquait-elle.
Si des interpellations ont lieu, d'aucuns, à l'instar de l'avocat Pierre Gentillet, déplorent non pas l'absence de lois pour lutter contre ce fléau, puisqu'elles existent déjà pour sanctionner ce délit, mais le manque de places de prisons qui pourrait permettre son application effective :
1 an de prison et 15 000 e d’amende pour les rodéos urbains.
— Pierre Gentillet (@Pierre_GTIL) August 8, 2022
Le problème n’est pas la loi mais son application : quasiment jamais de prison effective quand les délinquants sont condamnés.
Il faut :
1) expulser les délinquants étrangers
2) construire des prisons@CNEWS #hdpros pic.twitter.com/7eZmORYF1b
Côté gauche, souvent accusé à droite de laxisme à l'égard des auteurs de crimes et délits, de plus en plus de figures politiques en son sein tiennent à faire connaitre leur volonté politique de lutter contre ces nuisances. Aussi, le 31 mai, le député LFI François Ruffin, appelant la police à garantir la "tranquillité du quotidien", écrivait sur sa page Facebook : "Être de gauche, ce n’est pas fermer les yeux là-dessus, au contraire : c’est garantir cette paix à tous les citoyens, ce droit à une intimité, à être chez soi, pas dérangé".
Sur la question des rodéos urbains, Benjamin Lucas, député Nupes, rapportait le 8 août au micro d'Europe 1 le sentiment "d'humiliation" des riverains face à ces "nuisances terribles", enjoignant le gouvernement à "passer des mots aux actes" :
Benjamin Lucas, député Nupes, sur les rodéos urbains : "La confiscation des véhicules, il faut l'envisager très sérieusement" #EuropeMidi pic.twitter.com/KuYIto1ntP
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) August 8, 2022
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