Radars : un sur deux ne serait pas placé sur une route dangereuse
Alors que plusieurs mesures sur la sécurité routière sont entrées en vigueur le 1er juillet dernier, le magazine Auto Plus vient de publier, ce vendredi, une enquête sur le positionnement des radars. Et les conclusions sont plutôt surprenantes. Selon leurs résultats, certains radars semblent être posés et situés dans des sites qui ne sont pas particulièrement dangereux, sans fort taux d'accident. A contrario, toujours selon le magazine, il y en aurait beaucoup à des endroits jugés fructueux pour les caisses de l'Etat.
Pour arriver à cette conclusion, Auto Plus a comparé deux cartes de France: d'une part, celle des accidents enregistrés au cours de l'année 2012. De l'autre, la carte des radars installés depuis la fin de cette même année. "Il y a 48% des radars fixes qui sont installés à l'endroit où se sont produits des accidents de la circulation mais 52% de ces radars fixes ont été installés dans des endroits où il n'y a pas eu d'accident depuis 2012", a expliqué Laurent Chiapello d'Auto-Plus.
En parallèle, l'enquête rapport qu'un radar placé dans une zone dangereuse rapporte beaucoup moins d'argent, car il flashe en moyenne 4.774 fois par an, contre 12.000 pour un radar installé sur une route qui présenterait, à priori, moins de danger. Soit trois fois moins. Cet écart pourrait ainsi, selon le magazine, rapporter plus d'un millions d'euros par an et par radar à l'Etat.
Cette enquête intervient alors que trois nouveaux panneaux radars vont entrer en service à partir de samedi 4 juillet. Ces derniers préviennent, via une mention, que les contrôles peuvent être effectués sur toute la longueur d'un tunnel, d'un pont ou d'un chantier. "L'objet de cette signalisation est d'avertir les usagers que la vitesse peut être contrôlée sur toute la longueur de la zone dans laquelle ils circulent par un ou plusieurs dispositifs de contrôle automatisé", précisé l'arrêté paru au journal officiel ce vendredi.
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