Sécurité routière : vers un renforcement des sanctions contre les cyclistes
Face à la hausse du nombre de morts de cyclistes sur les routes françaises, le Conseil national de sécurité routière (CNSR), qui se réunit à l'Assemblée nationale de lundi, va demander un renforcement de la verbalisation à leur encontre.
Feux rouges grillés, circulation en sens interdit, téléphone au guidon…: dans les faits, les cyclistes sont actuellement rarement verbalisés. Des comportements à risques qui se généralisent et qui, couplés à l'augmentation du nombre de vélos dans les rues des grandes villes, notamment, se révèlent meurtriers. Ainsi, la mortalité de ces usagers de la route à bondi de 6% en France l'an passé, et de 400% à Paris.
Pour tenter d'enrayer cette tendance, le CNSR espère la généralisation d'un dispositif actuellement testé à Strasbourg. Mis en place dans la capitale alsacienne depuis 2012, l'expérience consiste à diviser par deux le montant de certaines contraventions prévues par le code de la route pour les cyclistes en infraction.
Par exemple, alors qu'une personne circulant en sens interdit à vélo risque une contravention de 90 euros, à Strasbourg elle n'est que de 45 euros. Ainsi, depuis le lancement de cette expérimentation, plus de 833 PV ont été dressés et, surtout, le nombre d'accidents à vélo a baissé de 37 % en un an. Une réussite qui explique la volonté de généraliser ce dispositif.
En minorant les amendes, l'objectif est de les rendre plus systématiques et de faciliter le travail des forces de l'ordre pour lesquelles il est "souvent difficile de contrôler les pratiques déviantes", selon les experts du CNSR. En ligne de mire la volonté de marginaliser les comportements à risques, et donc de faire baisser la mortalité des cyclistes.
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