Une sanction "sévère, expéditive et arbitraire" : l'AMDDDM étrille la décision de révocation du Dr Amine Umlil
Dans un communiqué de presse en date du 6 février, l'Association médicale de défense de la déontologie et des droits des malades (AMDDDM) a souhaité apporter son soutien au Dr Amine Umlil, révoqué de ses fonctions sur décision du Centre national de gestion (CNG). "Comment est-il possible qu’un praticien hospitalier, convoqué par le Sénat du fait de son expertise reconnue en pharmacovigilance et en droit de la santé, dans le cadre d’une enquête menée par l’OPESCT (…) puisse subir un quelconque préjudice pour avoir accepté de répondre, sous serment, aux questions qui lui étaient posées par les parlementaires ?", s’insurge le collectif après avoir appris la nouvelle de la sanction dont il dénonce le caractère “sévère“, “expéditif“ et “arbitraire“. Nous reproduisons leur communiqué ci-dessous :
Nous avons appris, via la presse et les réseaux, que notre collègue et ami, le Dr Amine Umlil Praticien Hospitalier au Centre Hospitalier de Cholet, vient d'être sanctionné par la Directrice par intérim du Centre National de Gestion des PH, de la manière la plus sévère, la plus expéditive, et la plus arbitraire possible.
Notre confrère, réputé pour sa rigueur scientifique et dont la manière de servir n'a jamais été remise en cause, y compris par le Conseil de l’Ordre des Pharmaciens et le CNG lui-même, vient en effet d’être rayé des effectifs de la fonction publique hospitalière, au seul motif d’avoir « manqué au devoir de réserve ».
Comment est-il possible qu’un Praticien Hospitalier, convoqué par le Sénat, du fait de son expertise reconnue en pharmacovigilance et en Droit de la Santé, dans le cadre d’une enquête menée par l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) sur « les effets indésirables des vaccins contre la covid19 et le système de pharmacovigilance français », puisse subir un quelconque préjudice pour avoir accepté de répondre, sous serment, aux questions qui lui étaient posées par les parlementaires ?
Les propos que le Dr A Umlil a tenu pendant l’audition du 24 mai 2022, comme tous les écrits qu’il a publiés et remis à qui de droit, s’appuient sur un corpus de principes fondamentaux en pharmacie, en Santé Publique et en Droit de la Santé, sur des connaissances scientifiques actualisées, et sur des données provenant de l’Agence Européenne du Médicament (EMA), de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), de la Haute Autorité de Santé (HAS).
Le Dr A Umlil a repris les termes du Ministre de la Santé de l’époque, lui-même, M. Olivier Véran qui, dans son mémoire au Conseil d’Etat du 28 mars 2021 affirmait que « l’efficacité du vaccin n’est que partielle et n’offre pas de garantie d’immunité » et que « le vaccin n’empêche pas de transmettre le virus aux tiers ».
Dans son rapport du 9 juin 2022, l’OPECST reconnaît le manque de transparence, de vérité et de probité du gouvernement sur la campagne vaccinale.
Dans ce contexte, il est inadmissible que les autorités administratives puissent poursuivre le Dr A Umlil, le traduire devant une commission de discipline, et a fortiori arbitrer en faveur de sa révocation pure et simple.
Médecins et pharmaciens ont le devoir d’alerter et d’informer, a fortiori dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire, conformément à leur code de déontologie. Leur indépendance professionnelle est également garantie par la Loi pour la protection du public et pour la préservation de sa confiance. L’article R. 4235-3 du Code de la Santé Publique met en effet l’accent sur l’indépendance du pharmacien en ces termes « Le pharmacien doit veiller à préserver la liberté de son jugement professionnel dans l’exercice de ses fonctions. Il ne peut aliéner son indépendance sous quelque forme que ce soit ». Tout médecin ou pharmacien, sur la base de son expérience professionnelle et de son expertise, doit pouvoir s’exprimer en son âme et conscience, sans crainte et sans intimidation d’aucune sorte.
Nous, médecins, pharmaciens, praticiens libéraux ou hospitaliers en CHU, et professeurs d’université, nous renouvelons ici notre soutien au Dr A Umlil. Nous formulons le vœu que les autorités administratives reviennent sans délai sur cette injustice flagrante et ne laissent surtout pas penser que le Dr A Umlil puisse être en fait un « fusillé pour l’exemple » d’une politique sanitaire qui n’a su que contraindre sans convaincre.
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