SOS Usagers et l'Unsa RATP dénoncent l'insécurité dans le métro parisien
L'association SOS Usagers et le syndicat Unsa RATP ont dénoncé vendredi l'insécurité dans le métro parisien due au trafic de drogue et aux "toxicomanes souvent agressifs et dangereux".
"Depuis des années", le métro "est envahi par des groupes de dealers" et leurs clients, qui "après avoir séjourné sur la ligne 4, actuellement en travaux", se sont depuis "déplacés en masse, sur la ligne 12 et ses environs", indiquent SOS Usagers et l'Unsa RATP dans un communiqué.
"L'insécurité pour les usagers et les agents RATP que ces trafics engendrent n'est pas acceptable", ajoutent l'association et le syndicat, qui "en appellent aux pouvoirs publics et à la RATP pour que des mesures urgentes et sérieuses soient rapidement mises en œuvre".
Ils ont saisi par courrier le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, la maire de Paris Anne Hidalgo, ainsi que Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France et de l'autorité organisatrice des transports franciliens Ile-de-France Mobilités (ex-Stif).
De son côté, "la RATP admet connaître des difficultés croissantes" dues à ces trafics, "en particulier dans le nord des lignes 4 et 12", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe. Cette situation a "un impact sur le sentiment de sécurité des voyageurs et du personnel", ainsi que sur "l'état des équipements, la propreté et la régularité du trafic". "La RATP déplore de plus en plus de dégradations matérielles qui impactent l'exploitation et entraînent des dépenses de maintenance significatives", a indiqué son porte-parole.
"Fortement mobilisée" sur ce dossier, l'entreprise "coopère et entretient des contacts réguliers avec la préfecture de police de Paris et la préfecture de la région Ile-de-France", a-t-il ajouté. Une "convention" a été signée fin 2017 avec cette dernière pour "permettre une meilleure prise en charge des toxicomanes présents dans les espaces du métro". Elle prévoit "l'expérimentation de maraudes communes dans nos stations avec les quatre associations et les travailleurs sociaux des CAARUD (Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogue) pour aiguiller" les toxicomanes "vers des structures adaptées" et "réduire" leur présence sur les quais, a-t-il expliqué.
La présence policière et celle des agents de sécurité de la RATP ont également été "accentuées" ces dernières années "pour déstabiliser les trafiquants", a-t-il dit, notamment grâce à "des renforts de gardes mobiles" et à la création début 2016 d'un groupe de policiers spécialisés "dans la lutte contre le trafic des stupéfiants dans les transports en commun".
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