Consommation des ménages en baisse de 1,1% en novembre
La consommation des ménages en biens a baissé de 1,1% en novembre, soit la plus forte contraction enregistrée depuis janvier 2014, a annoncé mercredi 23 l'Insee dans un communiqué.
Cette baisse est principalement due à "la chute de la consommation d'énergie" et au "recul des dépenses d'habillement", explique l'Insee, qui attribue ce repli principalement aux températures clémentes de l'automne et non aux attentats.
Contactée par l'AFP, l'Insee a indiqué ne pas exclure un effet sur la consommation des attaques du 13 novembre, mais précisé que cet impact n'était "vraisemblablement pas significatif".
Pour octobre, l'Institut national de la statistique et des études économiques a par ailleurs révisé à la hausse son estimation, à -0,2% contre -0,7% annoncé auparavant, en raison notamment de nouvelles informations sur la consommation d'énergie.
Ces chiffres ne prennent en compte que la consommation de biens et pas celle de services.
Selon l'Insee, la baisse des dépenses en énergie a atteint en novembre 5,6%, soit le plus fort recul depuis juin 2013. "Les températures moyennes de novembre ayant été particulièrement douces après un mois d'octobre un peu frais, les dépenses de chauffage" se sont amoindries, explique l'Insee.
Les dépenses en textile, habillement et cuir ont quant à elles reculé de 4,7%, après avoir déjà baissé de 1,2% en octobre et 0,6% en septembre. Ce repli est là encore "probablement du fait de températures clémentes", selon l'institut.
Les dépenses en biens durables ont en revanche légèrement rebondi (+0,5% après –2,0% en octobre), les achats d'automobiles s'étant stabilisés après la forte baisse du mois précédent (+0,1% après –3,5%).
La consommation alimentaire a elle aussi progressé (+0,6%), pour la première fois depuis juin 2015, du fait notamment d'une "consommation accrue de produits agroalimentaires".
La consommation des ménages est traditionnellement un moteur important de la croissance en France. Selon l'Insee, cette dernière devrait fléchir au quatrième trimestre, essentiellement sous l'effet des attentats, pour s'établir à 0,2% du PIB contre 0,4% prévu jusqu'alors.
Cette baisse n'aura toutefois pas d'impact sur la croissance pour l'ensemble de l'année, estimée par l'Insee à 1,1%, un "niveau inédit depuis quatre ans", mais qui reste inférieur à celui de la zone euro (1,5%).
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.