Défense : signature imminente de l'achat par l'Inde de 36 Rafale produits par Dassault Aviation
Dassault Aviation est tout près de la victoire cette fois. Le gouvernement indient devrait en effet signer la semaine prochaine (les médias locaux parlent du 23 septembre) une commande ferme pour l’achat de 36 Rafale, l’avion de combat phare du constructeur français, pour un montant estimé à 7,87 milliards d’euros. Ce serait ni plus ni moins que le plus gros contrat à l’exportation pour l’avionneur hexagonal. Ce serait surtout l’aboutissement de huit ans de négociation d’un dossier qui semblait ne jamais devoir finir.
Un petit doute subsiste toujours: ce n’est pas la première fois en effet que la signature du contrat indien est annoncée comme "imminente", avant d’être finalement repoussée, sans réellement d’explications. Il ne manquerait plus cette fois-ci que la signature du Premier ministre Narendra Modi (et d'un représentant français, l'Etat étant garant de la bonne réalisation du contrat) pour finaliser la transaction.
Il s’agirait alors de la plus importante transaction à l'export de Dassault Aviation qui, après des années à essayer de vendre l’avion à l'étranger sans succès (27 ans précisément), enchaîne maintenant les contrats. L’Inde serait en effet le plus beau "coup" pour l’entreprise, les ventes effectuées l’année dernière au Qatar (24 Rafale pour 6,3 milliards d’euros) et en Egypte (24 Rafale aussi, mais pour "seulement" 5,3 milliards d’euros) seront dépassées.
Pourtant, même si Dassault Aviation ne devrait pas faire la fine bouche, quelques zones grises sont à noter: si la commande s’annonce profitable, elle est cependant très loin des 126 avions de combat que souhaitat acheter l’Inde lorsque le pays a lancé son appel d’offres en 2009. Si Dassault a remporté le marché en 2012 (on parlait à l’époque de "contrat du siècle"), New Dehli a finalement fortement revu à la baisse ses envies d’équipement. En cause: un contexte budgétaire qui a brusquement décroché dans le pays.
L’Inde a d’aileurs su tirer son épingle du jeu dans la négociation: la France devra en retour réaliser des investissments en Inde au moins à hauteur de la moitié du contrat, et une partie des pièces des Rafale devront être fabriqué en Inde, même si l’ensemble de l’assemblage devrait avoir lieu en France.
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