L'Etat propose moins de 100 millions d'indemnisation à EDF pour fermer Fessenheim
Le ministère de l'Environnement et de l'Energie a proposé de verser moins de 100 millions d'euros à EDF pour compenser la fermeture de la centrale de Fessenheim, rapporte Le Monde ce vendredi 20. Les qualificatifs n'ont pas manqué chez le fournisseur d'électricité pour commenter cette proposition. "Sidérant", "surréaliste", "apocalyptique"… telles sont les réactions des responsables d’EDF rapportées par le journal.
La fermeture pendant l'actuel quinquennat de la centrale de Fessenheim, la plus ancienne de France, fait partie des promesses de campagne de 2012 de François Hollande. Le débat est donc ancien, mais c'est la première fois que l'Etat avance un chiffre.
A noter que l'affaire est particulièrement délicate car dans ce dossier, l'Etat est à la fois juge et partie car il détient 84% du capital d'EDF. Toutefois, le Conseil constitutionnel a reconnu en août 2015 que Fessenheim devait donner lieu à une compensation auprès du fournisseur d'électricité.
Dans un rapport remis à l'Assemblée nationale en septembre 2014, les députés Marc Goua (Parti socialiste) et Hervé Mariton (Les Républicains) avaient, en première analyse, estimé à 4 milliards d'euros l'indemnité possible pour EDF. Un rapport que Ségolène Royal avait par la suite vivement dénoncé. Toujours selon Le Monde, d'autres estimations d'experts ont évalué un préjudice moindre, mais toujours de l'ordre de 2,5 à 3 milliards d'euros.
Lors de la conférence environnementale fin avril, le président français François Hollande avait confirmé la fermeture de la centrale de Fessenheim, la plus ancienne du pays, située à la frontière avec l'Allemagne et la Suisse. En vertu de la loi de transition énergétique qui plafonne la capacité de production nucléaire en France, Fessenheim devrait fermer lors de l'entrée en service du réacteur EPR de Flamanville (Manche), prévue fin 2018.
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