Centrale de nucléaire de Fessenheim : pas de date d'arrêt effectif
Aucune garantie ne peut être donnée sur la date de l'arrêt effectif de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), dont la procédure de fermeture sera toutefois amorcée cette année, a indiqué mardi le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron. La loi sur la transition énergétique plafonnant la capacité du parc nucléaire français à son niveau actuel de 63,2 gigawatts, des installations de production d'électricité nucléaire devront fermer pour compenser la mise en service du réacteur EPR en construction à Flamanville (Manche), actuellement prévue fin 2018.
Dans ce contexte, l'électricien EDF s'était engagé en octobre 2015 "à étudier l'unique hypothèse de la fermeture des deux réacteurs 900 MW (mégawatts) de Fessenheim", excluant d'examiner d'autres fermetures éventuelles parmi les 58 réacteurs qu'il exploite en France. La ministre de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal, avait alors demandé au géant de l'électricité d'entamer la procédure de fermeture de Fessenheim d'ici à "la fin juin 2016", en vue d'une fermeture effective en 2018.
"Il y aura une demande de la part de l'entreprise, et sur la base de cette demande, un décret d'abrogation d'autorisation d'exploiter la centrale de Fessenheim sera pris cette année", a déclaré Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale, en réponse à une question du député Les Républicains du Haut-Rhin Eric Straumann. Le gouvernement ne peut toutefois pas s'engager sur une date précise d'arrêt de fonctionnement "parce que cela demande une série de décisions techniques, une série de mises aux normes, une série justement de mesures sous le contrôle de l'ASN" (Autorité de sûreté nucléaire), a-t-il poursuivi.
"Et donc aucune garantie ne peut être donnée en termes de temps, ce serait irresponsable de le faire. Par contre, tout sera fait pour que suite à cette décision qui sera prise en 2016, ce soit fait en bon ordre, dans un calendrier bien ordonné, sous le contrôle de l'ASN, dans le respect des salariés", a-t-il précisé. Ségolène Royal avait déjà confirmé lundi que la procédure de fermeture de Fessenheim serait enclenchée cette année, contredisant implicitement la nouvelle ministre du Logement Emmanuelle Cosse qui avait assuré qu'elle serait fermée dès cette année.
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