Niveau de vie des Français : la pauvreté touche 14,1 % de la population
Depuis huit ans, le niveau de vie des Français piétine. C'est en tout cas ce que révèle une étude de l'Insee publiée mardi 6. Selon ses conclusions, la moitié des ménages vivaient en 2014 avec moins de 20.150 euros annuels (1.679 euros par mois), contre 20.000 euros annuel (1.666 euros par mois) en 2013, soit une augmentation de 0,2%. Ce pourcentage est relativement faible d'autant qu'entre 1996 et 2008, la croissance était en moyenne de 1,4% par an.
Dans son rapport, l'Insee fait un autre constat. Selon l'organisme, le seuil de pauvreté, qui correspond à 60% du niveau de vie médian de la population, s’établit à 1.008 euros mensuels. La pauvreté touche donc 14,1 % de la population, soit près de 9 millions de personnes. Une proportion stable par rapport à 2013 (14%).
Par ailleurs, le "niveau de vie médian" des personnes pauvres s'est maintenu, atteignant 805 euros par mois en 2014, contre 806 euros en 2013. Sans surprise, les chômeurs et les familles monoparentales sont les plus touchées par la pauvreté. Ainsi, près de 37% des personnes sans emploi et 36% des personnes vivant dans une famille monoparentale vivent sous le seuil de pauvreté. Concrètement, les familles monoparentales, dépendant dans 80% des cas du seul salaire de la mère, sont trois fois plus souvent pauvres que les couples avec enfants. "Ce sont elles qui, en 2014, connaissent la plus forte détérioration: leur part dans la population pauvre passe de 21,9% en 2013 à 23,2% en 2014 et leur taux de pauvreté est en hausse (+ 1,4 point en 2014)".
En parallèle, l’étude note que "pour les plus de 65 ans, la part de la population pauvre parmi les retraités tend à augmenter avec l’âge. Ainsi, le taux de pauvreté des retraités de 65 à 74 ans est de 5,6% alors qu’il est de 8,5% chez les 75 ans ou plus". Selon les conclusions du rapport, plusieurs facteurs expliquent ce constat: tout d'abord, en raison de leurs carrières plus complètes, les nouvelles générations de retraités ont, pour la plupart, une meilleure pension que les anciennes. De plus, la part des femmes retraitées croît avec l’âge, du fait de leur plus grande longévité. Or, à âge équivalent, les femmes bénéficient en moyenne d’une retraite plus faible que les hommes. Enfin, avec la disparition du conjoint, la part des couples diminue.
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