"Brexit" : David Cameron croit à un accord
Le Premier ministre britannique David Cameron a dit vendredi 12 février au soir croire aux chances d'un accord permettant à son pays de rester dans l'Union européenne, tandis que la chancelière allemande Angela Merkel réaffirmait vouloir empêcher un "Brexit". S'il ne devait y avoir aucun accord, "alors, je n'exclus rien. Mais je crois que nous le pouvons - et si nous le faisons, je crois que nous pouvons gagner ce référendum et ce sera bon pour la Grande-Bretagne, bon pour l'Allemagne et bon pour l'Europe entière", a déclaré le dirigeant britannique lors d'un banquet à Hambourg (nord de l'Allemagne) en compagnie de la chancelière.
"En ce qui concerne la place de la Grande-Bretagne dans l'Europe, j'ai toujours été confiant dans le fait qu'ensemble, nous pouvons obtenir les réformes qui répondent aux attentes britanniques et fonctionnent aussi pour l'Europe entière", a ajouté David Cameron. "La Grande-Bretagne a toujours été un pays qui tend la main", a-t-il insisté. "Et je n'ai jamais voulu couper les ponts et nous retirer du monde", a martelé le chef de gouvernement, qui doit organiser prochainement un référendum sur le maintien ou non de son pays dans l'UE. "Je souhaite que le Royaume-Uni soit, et reste, un membre actif d'une Union européenne qui réussit", a déclaré de son côté Angela Merkel. "C'est dans l'intérêt de l'Allemagne et, je crois, aussi dans l'intérêt britannique et dans celui de toute l'UE", a-t-elle ajouté.
David Cameron est engagé dans un marathon diplomatique pour convaincre des partenaires européens d'appuyer ses demandes de réformes lors du sommet des 18 et 19 février à Bruxelles, et éviter une sortie du Royaume-Uni de l'UE, un "Brexit". Le préaccord dévoilé la semaine dernière par le président du Conseil européen Donald Tusk pour éviter une sortie de la Grande-Bretagne de l'UE met sur la table un "frein d'urgence" pour que Londres puisse supprimer des aides sociales aux travailleurs intra-européens, et des garanties que la City ne pâtira pas d'un renforcement de l'euro. La suppression des aides concernerait en particulier le million de travailleurs polonais vivant en Grande-Bretagne
A l'issue d'une rencontre vendredi à Berlin avec Angela Merkel, la Première ministre polonaise Beata Szydlo a jugé "pour l'essentiel acceptable" ce compromis, insistant sur le "respect" des droits des salariés polonais en Grande-Bretagne.
La question du Brexit devait également être au menu d'un dîner vendredi soir à Paris entre le président François Hollande et le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte.
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