Congrès franco-italien : "nous avons besoin d’une union pour défendre la démocratie"
Samedi 29 janvier, une rencontre franco-italienne à Paris a réuni des scientifiques, juristes, intellectuels venus défendre les droits et les libertés. Quatre de ces acteurs italiens sont venus témoigner de leurs engagements.
Giuseppe Mastruzzo, directeur du collège universitaire international de Turin, est coordinateur de la commission Doute et précaution (Du.Pre), un groupe qui s’est constitué pour défendre la démocratie avec des "actes réels". Ce groupe qui s’articule autour du droit au doute, au débat et au respect du principe de précaution d’autre part, appelle à la constitution d’un mouvement politique d’union entre les pays pour faire face à une "situation autoritaire". "Cette situation dépasse largement l'Italie, elle prend toute l'Europe, au moins, il est temps de dépasser nos particularités pour créer un vrai mouvement d'union entre nos pays".
Professeur associé de chimie analytique à la faculté de pharmacie et de médecine à l’université La Sapienza de Rome, Riccarda Antiochia, est venue témoigner de la situation des universités depuis la mise en place du "green pass" en octobre 2021. Passe sanitaire au départ, devenu passe vaccinal depuis janvier 2022, Ricarda Antiocha dénonce un choix "sans fondement scientifique" puisque cette situation exclut le test nasal négatif, seul instrument qui puisse garantir qu’une personne n’est pas infectée par le Sars-CoV-2 : "je fais partie de la commission Du.Pre, et je voulais être à l'assemblée en présence, car ce n'est que de cette manière que l'on peut faire des échanges".
Employée dans le secteur sanitaire et social, Silvia Galluzzo est venue témoigner de la pression psychologique que le gouvernement opère sur tous les citoyens et les travailleurs soumis à l’obligation vaccinale depuis le 1er avril 2021. Dénonçant ce chantage, elle rappelle le statut d’objecteur de conscience qui est le refus d’accomplir certains actes requis par une autorité lorsqu’ils sont jugés en contradiction avec des convictions intimes.
Enseignante dans le secondaire depuis 15 ans, Chiara Tinuzzo, devenue référente dans le Piémont du mouvement spontané de professeurs et de directeurs, est également venue dénoncer l’obligation vaccinale et témoigner de l’oppression et du totalitarisme. Mère de trois enfants qu’elle élève seule, Chiara Tinuzzo dit avoir fait ce choix de ne pas se vacciner, car le plus important pour elle est d’enseigner à ses enfants de ne pas céder à tout et n’importe quoi afin de conserver la dignité : "je suis très choquée de savoir que normalement, si tu commets un acte violent envers un enfant, on te retire la moitié de ton salaire, mais que maintenant, si tu refuses de te faire vacciner, on te retire tout ton salaire".
Voir aussi : "On a fait un pas en avant" Tristan Edelman, organisateur du congrès franco-italien
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