Grèce : les élections législatives fixées au 20 septembre
Ce seront les deuxièmes élections législatives de l'année en Grèce, et le troisième scrutin national. Suite à la démission du Premier ministre Alexis Tsipras, le 20 août, les Grecs vont être appelés aux urnes pour désigner une nouvelle majorité le 20 septembre prochain, selon des informations dévoilées ce vendredi par la presse du pays. Et, à en croire deux sondages publiés ce même vendredi 28, le parti du chef du gouvernement sortant Syriza serait en tête des intentions de vote des 10 millions d'électeurs.
"Le décret présidentiel pour la dissolution du Parlement, l'organisation des élections le 20 septembre et la constitution du nouveau Parlement le 1er octobre a été signé", indiquent ainsi les médias grecs repris notamment par Europe-1. Alexis Tsipras a donc eu gain de cause contre certains de ses adversaires, qui souhaitaient bénéficier d'une campagne électorale plus longue et demandaient que le scrutin se déroule le 27 septembre.
L'ancien Premier ministre a démissionné afin de tenter de reconquérir une nouvelle majorité, alors qu'une partie de ses troupes lui reprochaient d'avoir renié ses engagements de campagne en signant un accord financier avec les dirigeants européens et les créanciers du pays. Une vingtaine de députés de Syriza avaient ainsi quitté le parti. Le retour devant les électeurs est ainsi un nouveau coup de poker politique du Premier ministre qui, en pleines négociations à Bruxelles, avait organisé un référendum le 5 juillet pour repousser les propositions des dirigeants de l'Union européenne et des créanciers internationaux de la Grèce visant à tirer le pays de sa crise financière.
Cette victoire du "non" ne l'avait cependant pas empêché, le 13 juillet, après d'intenses négociations à Bruxelles, d'accepter un plan européen encore plus contraignant, en échange d'une restructuration de la dette grecque et d'un troisième plan d'aide au pays.
Un nouveau pari qu'il pourrait remporter, à en croire les sondages. Deux enquêtes d'opinions de publiées ce vendredi créditent ainsi, respectivement, sa formation de 23% à 29% des intentions de vote, devant les conservateurs de Nouvelle Démocratie (19,5% à 28%). Les dissidents de Syriza, réunis sous la nouvelle bannière Unité populaire, recueillent pour leur part un peu plus de 3%, ce qui leur permettrait de faire leur entrée au Parlement.
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