Risques de cancer : l'industrie agroalimentaire conteste l'étude

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Par AFP - Paris
Publié le 16 février 2018 - 17:11
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Une étude française lie plats industriels et risque de cancer
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Une employée supervise des croquettes de poulet panées sur une chaîne alimentaire
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L'étude sur le lien entre plats industriels et cancer "n'est pas une étude scientifique", et le "lien de causalité n'est pas démontré", a estimé vendredi la directrice générale de l'Association nationale des industries agroalimentaires (Ania).

Une étude scientifique réalisée en France auprès de 105.000 personnes, publiée jeudi, a établi une corrélation entre consommation de plats préparés par l'industrie et risque de cancer.

Selon les auteurs de cette étude, "la consommation d'aliments ultra-transformés a été associée avec un risque global plus élevé de cancer" (accru de 6 à 18%) "et de cancer du sein" (accru de 2 à 22%).

"Il n'y a jamais eu d'étude scientifique qui a démontré" le fait que la nourriture transformée serait plus nocive que la nourriture naturelle, a assuré Catherine Chapalain, directrice générale de l'Ania, au micro de RTL.

"Cette étude n'est pas une étude scientifique, mais c'est une première observation qu'il faudra certainement creuser, à partir d'un questionnaire qui est diffusé sur internet sur la base du déclaratif. D'ailleurs, des réserves ont été apportées tout de suite par des scientifiques, par les auteurs de cette étude, mais aussi par le journal scientifique qui l'a publié", a-t-elle déclaré.

La première réserve, c'est la définition des produits transformés ou ultra-transformés", car selon Mme Chapalain, "le principe de la cuisine, c'est quand même la transformation des aliments".

"Ce n'est pas du tout démontré dans l'étude qu'il y a un problème avec les additifs", a-t-elle ajouté.

"Manger des aliments transformés ne nous donne pas le cancer. Le lien de causalité n'est pas démontré entre la consommation d'aliments transformés et la maladie et certains scientifiques ont mis en avant le fait qu'il s'agit d'une simple extrapolation et qu'on n'a pas pris en compte des facteurs de risques qui sont avérés comme le tabagisme et la sédentarité", a indiqué la directrice générale de l'Ania.

Pour Mme Chapalain, "s'intéresser à son alimentation, c'est aussi lire les étiquettes", même si "lire les étiquettes est compliqué. Je reconnais que ce n'est pas toujours simple, il faudrait sans doute travailler sur une simplification de l'étiquetage."

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