Armes chimiques en Syrie : les Etats-Unis "embrouillent" les enquêtes, selon le Kremlin

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Par Valérie LEROUX - Paris (AFP)
Publié le 23 janvier 2018 - 05:00
Mis à jour le 24 janvier 2018 - 12:08
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Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, le 22 janvier 2018 à Londres
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© TOBY MELVILLE / POOL/AFP
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, le 22 janvier 2018 à Londres
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Le Kremlin a accusé mercredi les Etats-Unis d'"embrouiller" les enquêtes concernant l'utilisation d'armes chimiques en Syrie après que Washington a désigné la Russie comme responsable d'une telle attaque.

Mardi, le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a estimé que la Russie "porte, en dernier ressort, la responsabilité pour les victimes de la Ghouta orientale", où 21 personnes, notamment des enfants, sont morts lundi de suffocation, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

"Nous sommes en désaccord catégoriquement avec l'approche américaine, qui de facto a embrouillé l'enquête sur les cas précédents" d'attaques chimiques, a rétorqué mercredi lors d'un point-presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

La veille, l'ambassadeur russe Vassily Nebenzia avait déjà qualifié les propos de M. Tillerson d'accusations "à l'emporte-pièces".

Le secrétaire d'Etat était à Paris pour lancer avec une trentaine de pays une initiative visant à poursuivre les responsables d'attaques chimiques en Syrie.

Cette réunion débutait alors que le régime de Bachar al-Assad était accusé d'avoir perpétré une attaque chimique meurtrière contre une enclave rebelle de la Ghouta orientale, à l'est de Damas.

Lors d'une réunion du Conseil de sécurité organisée mardi au pied levé à la demande de Moscou, M. Nebenzia a estimé qu'il était "étrange" que des informations "non confirmées" sur cette nouvelle attaque présumée sortent juste avant la réunion de Paris.

La Russie, alliée du régime syrien, a exigé lors de cette session la création d'un "nouvel organe international d'enquête" sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie afin de remplacer les experts internationaux actuels du groupe JIM, dont le mandat n'a pas été renouvelé en raison de vetos russes.

Moscou a fait circuler un projet de résolution préconisant la création de ce nouveau mécanisme qui, contrairement aux experts du JIM dont Moscou a contesté pendant des mois la légitimité, serait "vraiment impartial, indépendant, professionnel et crédible".

Ces vifs échanges interviennent alors qu'un nouveau cycle de négociations pour la paix doit se tenir les 25 et 26 janvier à Vienne sous l'égide de l'ONU, juste avant que la Russie ne réunisse un Congrès de dialogue intersyrien le 30 janvier à Sotchi.

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