Google : un Doodle en l'honneur de la peintre Sophie Taeuber-Arp
Elle fut peintre et sculpteuse, mais aussi architecte, marionnettiste ou encore danseuse. Google dédie ce mardi 19 son Doodle à Sophie Taeuber-Arp (1889-1943), une artiste méconnue, et pourtant majeure, notamment pour le minimalisme, voire même le dadaïsme. Elle aurait eu 127 ans ce mardi.
Née à Davos, le 19 janvier 1889, ce personnage protéiforme a débuté sa carrière à l'école des arts et métiers de Saint-Gall (Suisse), Munich et Hambourg. A 26 ans, en 1915, elle rencontre Jean Arp, qui cofonde l'année suivante le mouvement dada auquel elle participe activement. C'est là qu'elle étrenne de nouvelles formes d'expression inhérentes à ce mouvement iconoclaste prônant la confusion.
Un vocabulaire artistique qu'elle réduit très tôt, dès 1916, à sa plus simple expression: des carrés et des rectangles de couleurs vives disposés perpendiculairement, avant d'y introduire progressivement des cercles, des courbes et enfin des animaux ou des objets stylisés. Une constante se perpétue à travers les années, les couleurs, vives, mais toujours primaires qu'elle utilise.
Après avoir émigré en France à la fin des années 1920, le couple s'installe à Clamart, en région parisienne, où il se construit une maison (dessinée par Sophie). Très investis, ils participent activement à la vie locale, collaborent avec d'autres artistes, entrent dans des associations comme par exemple dans l'Abstraction-Création pour la peintre. Celle-ci participe également à la revue Plastique, avant que la guerre n'éclate, selon L'Encyclopédie Larousse en ligne.
Fuyant le conflit et l'invasion de la France, le couple part en Dordogne, puis dans le Sud, à Grasse, avant de s'installer de nouveau en Suisse, à Zurich. C'est là que la peintre meurt accidentellement, intoxiquée par un poêle défectueux, le 13 janvier 1943.
Sophie Taeuber-Arp a marqué l'histoire culturelle suisse, qui lui rend aujourd'hui encore hommage puisqu'un billet de 50 francs suisses reproduit sa "tête dada".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.