Bernard Tapie traité pour un cancer de l'estomac, sa famille "optimiste"
L'homme d'affaires, ancien ministre et ex-président de l'Olympique de Marseille, Bernard Tapie, 74 ans, est traité pour un "cancer de l'estomac", mais sa famille veut rester "optimiste" et des fans phocéens de football soutiennent ce "battant".
"Bernard souffre d'un cancer de l'estomac avec extension sur le bas de l’œsophage. Il est traité par le service d'oncologie de l'hôpital Saint-Louis (à Paris) par un programme de chimiothérapie adapté. On espère une intervention chirurgicale possible avant la fin de l'année", a déclaré dimanche matin à l'AFP son épouse, Dominique.
"Sa nature de battant et l'affection de sa famille, de ses proches, mais aussi les formidables témoignages d'encouragement qu'il reçoit nous rendent optimistes", a ajouté Mme Tapie.
Bernard Tapie, qui a été hospitalisé en fin de semaine, a déclaré de son côté par téléphone à l'AFP qu'il allait "se battre comme il l'a toujours fait".
Dès les premières rumeurs sur sa maladie, de nombreux supporters de l'OM, le club qu'il a présidé de 1986 à 1994, lui ont manifesté un soutien appuyé.
Une grand banderole "Bernard à jamais le premier", a donné dimanche soir le ton du soutien du stade Vélodrome. Elle barrait le bas du virage Nord, écrite en lettre dorées sur fond bleu ciel, une des couleurs du club. Des chants: "Tapie! Tapie!" ont retenti pendant l'échauffement des joueurs de l'OM et de Toulouse, qui s'apprêtaient à disputer un match comptant pour la 7e journée de Ligue 1.
"Courage Nanard, on est avec toi", clamait une banderole virage Sud. "Courage M. Tapie" et "Soutien au Boss" pouvait-on également lire dans le virage Nord.
L'OM "a aussi servi ses ambitions personnelles, mais ça, c'est autre chose... Pour nous, le contrat a été rempli au-delà de toute espérance", a ajouté le collectif.
- Banderoles de soutien au Vélodrome -
Supporter star du club phocéen, René Malleville avait posté dès samedi sur son compte Twitter un message vidéo dans lequel il expliquait que Bernard Tapie, un "ami", est "gravement malade". "Je pense que toute sa famille va le soutenir, physiquement, moralement, nous ses amis qui savons, on est avec lui par la pensée". "Bernard, bats-toi, tu as toujours été un battant, bats-toi", a-t-il encore lancé.
Le quotidien sportif L'Equipe avait indiqué samedi après-midi sur son site internet que les supporters de l'OM préparaient des banderoles en hommage à M. Tapie, à l'occasion de la réception de Toulouse dimanche soir au Vélodrome, dans le cadre de la 7e journée de Ligue 1.
Bernard Tapie a multiplié les casquettes, et les coups, tout au long de sa longue carrière: chanteur, animateur de télévision, écrivain, chef d'entreprise, repreneur de sociétés en difficulté, acteur, dirigeant sportif, patron de presse, député des Bouches-du-Rhône et même, brièvement, ministre de la Ville de François Mitterrand en 1992-1993.
Son nom reste aussi associé à de grosses affaires judiciaires (VA-OM, Adidas-Crédit Lyonnais...), qui lui ont valu en 1995-1996 une incarcération de six mois, dans le cadre de l'affaire VA-OM.
Tout récemment, en mai, l'homme d'affaires avait été définitivement condamné à rendre, avec intérêts, les 404 millions d'euros qu'il avait obtenus en 2008 en vertu d'un arbitrage privé, dénoncé par certains responsables politiques, dont François Bayrou, et par la suite annulé par la justice.
Bernard Tapie, qui se disait fin 2015 "ruiné de chez ruiné", avait obtenu en juin l'étalement de sa dette sur six ans au lieu de la saisie immédiate de ses biens, qu'espérait son créancier.
Il est également connu pour avoir des rapports très rugueux avec la presse. M. Tapie avait été condamné en 2009 pour avoir traité d'"escrocs" les journalistes de l'agence Capa.
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