Dany Boon : converti au judaïsme, il a été "inondé d'insultes"

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JmC
Publié le 02 août 2015 - 18:23
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Photo du profil de Dany Boon sur sa page Facebook.
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Facebook/Dany Boon
"Je suis rodé en matière de racisme", affirme Dany Boon.
Facebook/Dany Boon
Dans une interview ce dimanche 2 août au "JDD", Dany Boon revient sur sa conversion au judaïsme, il y a 13 ans. Depuis, il continue de recevoir insultes et menaces, dit-il.

Converti au judaïsme il y a 13 ans, Dany Boon dit avoir été "inondé d'insultes et de menaces anonymes" à cause de cela, et "ça continue encore aujourd'hui".

A l'époque, "un journaliste m'avait balancé: +Maintenant, que vous êtes juif, vous êtes riche+. Je l'ai immédiatement rassuré: +J'étais riche quand j'étais catholique et il existe aussi des juifs pauvres+. J'ai compris que ma conversion était réussie quand j'ai été inondé d'insultes et de menaces anonymes. C'était il y a 13 ans, et ça continue encore aujourd'hui", déclare l'acteur-réalisateur dans une interview au Journal du Dimanche.

Dany Boon –qui avait fait des déclarations similaires en décembre dernier– s'était converti au judaïsme quand il avait rencontré en 2002 la scénariste suisse Yaël Harris, qu'il a épousée en 2003 et avec qui il a eu trois enfants âgés aujourd'hui de 10, 9 et 5 ans.

Il tourne actuellement dans le nouveau film d'Yvan Attal, un film à sketches sur l'antisémitisme qui doit sortir en 2016 mais dont le titre n'est pas encore décidé. Benoît Poelvoorde, François Damiens, Gilles Lellouche, Valérie Bonneton, Charlotte Gainsbourg et Denis Podalydès sont également à l'affiche.

"J'incarne un juif banlieusard totalement fauché. Et il finit par se convaincre que non, il ne peut pas être juif tellement il est dans la lose. Du coup, il a décidé de renier son identité, il en vient même à forcer sa fille à manger du jambon. Il refuse d'avoir les inconvénients, sans les avantages supposés, à savoir l'argent, le pouvoir… Ce sont des choses que j'ai moi-même pu entendre, notamment au moment de ma conversion au judaïsme", raconte l'acteur.

Il se dit "rodé en matière de racisme. Dès mon enfance, j'ai connu le rejet avec un père kabyle musulman laïc et une mère catholique. J'ai vu le racisme contre les Kabyles de la part des Algériens, mais aussi l'exclusion de ma famille maternelle qui prenait mon père pour un arabe. J'étais une minorité dans ma propre famille, où l'on vivait une forme d'exil intérieur".

"Comme mon père était boxeur, on ne l'emmerdait pas trop. J'étais moins costaud, donc j'ai opté pour l'humour", ajoute Dany Boon. "Je voulais comprendre pourquoi on me rejetait. La meilleure façon de se faire accepter est d'aller vers l'autre pour le faire marrer. Pour moi, le rire a toujours été une forme de réparation".

Interrogé sur les attentats de janvier dernier et sur "l'esprit Charlie" des manifestations qui ont suivi, l'acteur-réalisateur déclare que "certains intellectuels l'ont malmené", mais "pour moi, l'esprit Charlie est encore vivant".

 

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