Natalie Portman se sent "nerveuse" en tant que juive à Paris
L'actrice israélo-américaine Natalie Portman, qui défend la culture et la religion juives, ne se sent pas très à l'aise à Paris, où elle vit depuis novembre dernier avec son mari le chorégraphe et danseur français Benjamin Millepied.
Elle a fait cette confidence dans une récente interview au magazine spécialisé The Hollywood Reporter. Au journaliste qui lui pose la question de savoir, quatre mois après les attentats de janvier, si elle se sent nerveuse d'être juive à Paris, elle répond: "oui". Avant d'ajouter: "Mais je serais nerveuse d'être noire (aux Etats-Unis). Je serais nerveuse d'être musulmane dans beaucoup d'endroits".
L'actrice, révélée par Léon de Luc Besson quand elle avait 13 ans, Oscar de la meilleure actrice pour Black Swan de Darren Aronofsky en 2011, va présenter au Festival de Cannes (hors-compétition) son premier film comme réalisatrice, Une histoire d’amour et de ténèbres. Il s'agit de l'adaptation du roman autobiographique de l’écrivain israélien Amos Oz, qui raconte les années entre la fin du mandat britannique en Palestine et les débuts de l'Etat d'Israël.
Mariée depuis 2012 à Benjamin Millepied, Natalie Portman, 33 ans, s'est installée avec lui à Paris (où celui-ci a pris la direction artistique des ballets de l'Opéra de Paris) et avec leur fils Aleph, bientôt 4 ans.
Elle dit avoir été surprise de la vie à Paris, quand elle s'y est installée. "Cela a été vraiment intéressant. J'avais été à Paris tellement de fois dans ma vie que je pensais (au début) que ce serait très similaire. Et puis, quand on vit dans un endroit, on commence à se rendre compte à quel point nous sommes différents culturellement, profondément différents culturellement", déclare-telle.
Différents de quelle manière? "Oh, de millions de manières. J'ai l'impression que ce pays (les Etats-Unis) a beaucoup de religion et beaucoup de liberté autour de cela. Et là-bas (en France), la religion c'est presque comme l'amour. L'amour et l'intellectualisme est leur mode de comportement".
Il y a cependant des choses qu'elle apprécie en France: "J'aime que, dans les dîners, les gens aient une conversation sérieuse –et seulement une conversation sérieuse". Et puis, "j'aime le fait que mon fils veuille aller dans les musées après l'école –du genre +Amène-moi au Centre Pompidou+. J'aime aussi le fait que ce ne soit pas élitiste, comme c'est le cas à New York. Vous pouvez vous payer le concert ou l'opéra beaucoup plus facilement parce que tout est subventionné. Et il y a une immense culture cinématographique là-bas (en France)".
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