Affaire Philippot : le magazine "Closer" devant le tribunal
Après avoir été condamné à verser 15.000 euros à l'actrice Julie Gayet en mars dernier, Closer est encore une fois appelé à la barre. Si l'affaire ne concerne pas cette fois-ci l'idylle du président, elle est pour le moins similaire. Le magazine people, qui s'est fait une spécialité de révéler la vie privée des politiques, doit se présenter ce lundi matin devant le tribunal de grande instance de Paris. Cette audience fait suite à la plainte de Florian Philippot, le vice-président du Front national, après la publication de clichés volés le 12 décembre dernier, le montrant au bras d'un homme présenté comme son compagnon.
Le député européen réclame ainsi 50.000 euros de dommages et intérêts à Closer pour violation de sa vie privée mais aussi 5.000 euros au titre des frais de justice, la publication du jugement en couverture, la suppression du sujet sur le site closermag.fr, l'interdiction de réexploiter les photos ainsi que l'injonction de communiquer le contrat et la facture pour l'achat des photos et la communication du tirage et de la diffusion.
Au cours d'une conférence de presse, le jour de la publication des photos volées, Marine Le Pen, la présidente du Front national avait fustigé des "méthodes de voyous" allant "à l'encontre des grands principes de notre constitution". "J'espère que Florian fera condamner +Closer+ dans des proportions qui éviteront à cette presse de recommencer ce genre d'intrusion dans la vie privée dont j'ai été victime, dont mes enfants ont été victimes" avait-elle confié.
Le principal intéressé a de son côté dénoncé, dimanche 21, une "attaque à visée commerciale". "C'est de la presse torchon qui n'a aucune éthique ni morale, qui se fait du fric sur le dos des gens. Il faut que cesse cette américanisation répugnante de la vie politique", a-t-il lâché lors du Brunch politique de Sud radio.
Invité d'I>Télé, ce lundi matin, Florian Philippot est revenu sur l'interview de Jean-Luc Mélenchon accordé au magazine Closer. "Que Jean-Luc Mélenchon aille dans la presse torchon, d'ailleurs ça rime, c'est de son niveau. Ca prouve que c'est une drôle d'anticapitaliste, parce que c'est tout sauf de la presse anticapitaliste pour le coup", a-t-il affirmé.
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