Erreur : confondus avec "Quotidien", des journalistes du "Petit Journal" ont été expulsés d'un meeting FN
Le dernier incident survenu le 1er février entre le journaliste de Quotidien Paul Larrouturou violemment expulsé du Salon des entrepreneurs par le service d'ordre FN a semble-t-il laissé des marques. Mercredi 15, en marge d'un meeting de Marine Le Pen dans le Jura, son service d'ordre s'en est pris à un journaliste du Petit Journal de Canal+ et l'a expulsé du rendez-vous politique en le confondant avec un journaliste de l'émission Quotidien.
Dans la vidéo intégrale, disponible sur le site Puremédias.com et diffusée partiellement par Le Petit Journal mardi 21, la cadreuse se fait violenter, pendant que la journaliste Lucie Rémy tente de la défendre. "On est accréditées ! Monsieur, on est accréditées! Vous ne la tenez pas par le cou, s'il vous plaît !"a-t-elle lancé au service d'ordre. Des demandes rejetées sévèrement par le vigile qui lui répond par un "Casse-toi !" Poussées à la sortie, les deux journalistes réclament des explications sur cette attitude. A la fin de l'extrait, un responsable de la sécurité vient proposer à l'équipe de revenir dans la salle. Mal à l'aise, il avoue: "C'était une maladresse. Il y a eu une méprise sur... entre Le Petit Journal et Quotidien". Ce à quoi la journaliste rétorque: " Ah, parce que nos collègues de Quotidien par contre, eux, n'auraient pas été acceptés ici ?"
Cela fait des années que Front national entretient des rapports houleux avec les équipes de Yann Barthès. Le service d'ordre a pour consigne de ne laisser entrer ses équipes sur aucun meeting, rappel Le Point. Contactée par le Huffington Post, la journaliste Lucie Rémy confirme que les hommes du service d'ordre étaient bien ceux du Front national et n'appartenaient pas à une entreprise extérieure engagée pour l'occasion. "Nous étions sous le choc, notre cameraman a été soulevée par le cou", raconte-t-elle. "Nous n'avons pas réussi à avoir des explications officielles de l'équipe de Marine Le Pen". La journaliste a ajouté: "dans cette campagne présidentielle, la violence est très présente, que ce soit parmi les candidats ou chez les militants. Ce n'était pas une maladresse mais bien de la violence physique, le choix des mots est important".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.