Google Doodle : René Laennec, qui a révolutionné la médecine, aurait eu 235 ans ce mercredi
Ses pairs de l'époque moderne lui ont décerné à titre posthume le titre de "véritable fondateur de la médecine moderne et scientifique". René Théophile Hyacinthe Laennec (Quimper 1781 - Kerlouarnec 1826), médecin Breton qualifié de "génie" par l'Encyclopédie Larousse, est pourtant injustement méconnu du grand public, bien que de nombreux hôpitaux, notamment, portent aujourd'hui son nom. Alors que Google célèbre le 235e anniversaire de sa naissance ce mercredi avec un Doodle, retour sur ce personnage qui a révolutionné la santé.
Laennec est notamment l'inventeur du stéthoscope qui permet aux médecins d'écouter les bruits internes du corps, et d'en déduire des pathologies éventuelles. Une découverte datée de l'année 1816, mais dont il existe plusieurs versions. La première voudrait que "lors d'un doux matin de septembre", alors qu'il marchait dans les jardins du Louvre, celui qui était déjà médecin observe deux enfants s'envoyer un signal à travers une poutre de bois en y frottant une épingle; tandis que la seconde évoque le mois de février de la même année et la même scène, mais qui serait un souvenir de son enfance... Il existe même un troisième récit qui évoque la pudeur du praticien, qui aurait répugné à poser son oreille sur la poitrine d'une jeune femme pour écouter son cœur, comme faisaient tous les médecins d'alors.
Quoi qu'il en soit, ça a été une révélation pour le docteur Laennec qui a fabriqué son premier stéthoscope, qui ne portait pas encore ce nom, en roulant une liasse de papier avec laquelle il a écouté la poitrine d'un patient.
Si les détails divergent, une chose est sûre: Laennec avait découvert un instrument qui révolutionna en soit l'auscultation des malades (et dont il tira un traité qui fit sa renommée De L’auscultation Mediate). Un outil dont il s'est servi pour inventer et développer l'auscultation médicale, mais aussi les bases d'une classification des maladies rigoureuse compulsant et comparant les symptômes, notamment dans le domaine des affections pleuro-pulmonaires, sa spécialité. Cette précision était telle qu'aujourd'hui encore certaines des affections décrites par Laennec sont encore dépistables grâce aux signes cliniques qu'il en avait donné.
Egalement précurseur dans le domaine des métastases, auxquelles il a donné leur nom, ou encore dans la compréhension de la cirrhose ou de la péritonite, René Laennec était également respecté et reconnu pour ses qualités humaines. Comme bien des praticiens de son époque, il finit toutefois par contracter la tuberculose auprès de ses patients et meurt emporté par la maladie dans son manoir de Kerlouarnec, près de Douarnenez (Finistère), le 13 août 1826 à l'âge de 45 ans.
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