Homosexuels, fétichistes et pédophiles : face à la polémique, Pascal Bruckner retire sa "mauvaise plaisanterie" (vidéo)
L'essayiste Pascal Bruckner a présenté ses excuses ce lundi 23 tout en dénonçant les "chasseurs de sorcières", après ses propos polémiques mettant sur le même plan la communauté LGBT et les pédophiles. Dimanche 22, il était invité par C Politique pour discuter de l'écriture inclusive.
Cette forme de grammaire vise à mettre le masculin et le féminin sur un pied d'égalité dans la langue française en écrivant par exemple "les terrien-ne-s" et non pas simplement "les terriens" en partant du principe que cela englobe les femmes. Elle propose aussi de féminiser certains termes comme "autrice" ou "peintresse".
Pascal Bruckner a fait part de son opposition virulente à son arrivée dans les manuels scolaires -"un mélange de crétinisme et de totalitarisme"- avec cette illustration douteuse provenant d'une école canadienne où "l'écriture inclusive concerne les catégories suivantes: LGGBDTTTIQQAAP. C'est à dire lesbiennes, gay, genders, queers, bisexuels, demis-sexuels, transgenres. Et ils ont oublié les onanistes, les fétichistes et les pédophiles. On ne voit pas pourquoi ils seraient exclus".
Dans #CPolitique Pascal Bruckner associe LGBT et pédophiles ! Quelle honte. Des propos à gerber ! pic.twitter.com/bA9CWVfrLI
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) 22 octobre 2017
La comparaison a provoqué un malaise sur le plateau, la secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa faisant remarquer: "la dernière fois qu’un élu Front national m’a dit ça, il a été condamné en justice". Face à cela, Pascal Bruckner a glissé un "je plaisante" avant de poursuivre son propos. Mais la réaction sur les réseaux sociaux a été autrement plus virulente.
Interrogé par Franceinfo ce lundi 23, l'essayiste s'est donc excusé: "C'était une mauvaise plaisanterie, il n'y a évidemment aucun lien", tout en dénonçant les proportions prises par la polémique: "Je retire ces propos, si cela peut faire plaisir aux chasseurs de sorcières".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.