"On ne vendra pas Europe 1", assure Lagardère aux actionnaires
Interrogé sur le sort de la radio Europe 1, en perte de vitesse depuis plusieurs mois, Arnaud Lagardère, PDG de la station, a assuré vendredi que le groupe Lagardère ne "vendra pas Europe 1" et qu'il rencontrerait prochainement les salariés.
"On ne vendra pas Europe 1, ce serait trop facile de s'en débarrasser à la première difficulté", a expliqué M. Lagardère aux actionnaires durant l'assemblée générale, "je suis persuadé que l'on la redressera".
"J'ai pris la présidence parce que je voulais montrer que le groupe y était attaché et dire clair et fort qu'on ne laisserait pas tomber cette maison", a ajouté Arnaud Lagardère.
A la tête de la radio depuis deux ans, Arnaud Lagardère a vu Europe 1 perdre son audience peu à peu. Elle est tombée à 5,9%, son niveau le plus bas, avec un million et demi d'auditeurs perdus en 5 ans.
Une situation qui suscite l'inquiétude des salariés, qui ont adopté une motion de défiance le 18 avril, dans laquelle ils dénonçaient une "non-stratégie" de la part de M. Lagardère.
Les salariés ont adressé une nouvelle lettre ouverte à leur PDG jeudi, dénonçant de nouveau son "absence criante de stratégie" face à l'effondrement des audiences.
Ils ont par ailleurs regretté qu'Arnaud Lagardère ne leur ait pas encore répondu, et lui demandent de venir les rencontrer dans les locaux de la station.
"Je vais rencontrer les salariés et leur parler des moyens en termes de temps et d'argent si besoin pour améliorer les résultats", a répondu M. Lagardère.
La radio périphérique a subi des changements successifs de grille et de dirigeants depuis trois ans, qui n'ont pas permis jusqu'ici d'enrayer la fuite de ses auditeurs et alimentent un climat de grande incertitude chez les salariés.
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