Bataclan : Jesse Hughes, le chanteur des Eagles of Death Metal, s'excuse d'avoir soupçonné les vigiles

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 12 mars 2016 - 16:54
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Eagles Death Metal Stockholm 13.02.2016
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©Vilhelm Stokstad/TT News Agency/ AFP
Jesse Hugues (à droite) regrette ses accusations contre les vigiles du Bataclan.
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Après avoir porté des accusations contre des vigiles du Bataclan à propos de l'attaque du 13 novembre dernier, Jesse Hugues, fait marche arrière et présente ses excuses. "Je ne suis plus moi-même depuis le 13 novembre", dit-il.

Le chanteur du groupe de rock qui se produisait au Bataclan au moment des attentats de Paris le 13 novembre, Jesse Hughes, s'est excusé vendredi 11 d'avoir exprimé des soupçons à l'encontre des vigiles, disant lutter contre le traumatisme subi.

"J'implore le pardon, humblement, du peuple français, du personnel et des agents de sécurité du Bataclan, de mes fans, de ma famille, mes amis, et de toute autre personne blessée ou offensée par les accusations absurdes que j'ai faites", a déclaré Jesse Hughes, chanteur et guitariste des Eagles of Death Metal.

Les insinuations "que quiconque affilié au Bataclan a joué un rôle dans les événements du 13 novembre sont non fondées et sans aucune base, et j'en assume l'entière responsabilité", a-t-il assuré dans un communiqué.

Dans une interview diffusée mercredi sur la chaîne américaine Fox Business, Jesse Hughes avait estimé que l'attaque avait été préparée de l'intérieur de la salle de concert.

Alors que les rockeurs jouaient sur la scène du Bataclan le 13 novembre, des assaillants ont ouvert le feu, tuant 90 personnes. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière parmi celles qui ont endeuillé Paris ce jour-là. Revendiquées par le groupe djihadiste Etat islamique (EI), elles ont fait au total 130 morts et 350 blessés.

Jesse Hughes avait exprimé des soupçons à l'encontre des vigiles, suggérant que certains d'entre eux appartenaient à l'EI. Il a déclaré qu'il s'était très vite senti mal à l'aise quand il était arrivé au Bataclan, qu'un vigile en coulisses l'avait évité du regard et que six agents de sécurité manquaient à l'appel.

"Les déclarations insensées de M. Jesse Hughes", également qualifiées de "diffamatoires", "sont à mettre sur le compte du lourd traumatisme subi", avait estimé la direction du Bataclan dans un communiqué.

Dans ses excuses, le rockeur met lui aussi ses accusations sur le compte du traumatisme, disant "être en proie à des cauchemars incessants et essayer, en suivant une thérapie, de trouver un sens à cette tragédie et à cette folie". "Je ne suis plus moi-même depuis le 13 novembre", ajoute dans son communiqué Jesse Hughes, qui avait précisé dans l'interview ne donner que son avis tandis que l'enquête de police suivait son cours.

Le chanteur avait évoqué une hypothèse similaire dans un entretien au magazine Vanity Fair, affirmant regretter de ne pas avoir "suivi (son) instinct" quand le preneur de son a repéré dans la salle, avant le concert, deux personnes qui avaient un comportement et un accoutrement atypiques pour des fans de rock.

Jesse Hughes est connu pour ses prises de position droitières, inhabituelles dans le monde du rock, défendant par exemple le port d'armes aux Etats-Unis.

 

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