Camille Berthollet, 17 ans et prodige du violon (VIDEO)

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 22 février 2016 - 21:36
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Camille Berthollet musicienne
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©François Guillot/AFP
Camille Berthollet rêve de jouer à la Philharmonie de Paris et surtout au Théâtre du Châtelet.
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La violoniste et violoncelliste Camille Berthollet a séduit le jury du premier concours "Prodiges" sur France 2 en décembre 2014. Aujourd'hui, âgée de 17 ans seulement et forte d'un premier disque d'or, elle concourt aux Victoires de la musique classique.

Elle fait la moue au mot "prodige", assure que c'est "surtout du travail et de la passion": Camille Berthollet, qui concourt à 17 ans aux Victoires de la musique classique, est une violoniste et une violoncelliste accomplie, avec un premier disque d'or et un deuxième en préparation.

Visage encore enfantin encadré de boucles rousses, fossettes au creux des joues et violon solidement calé sous le menton, elle a séduit le jury du premier concours "Prodiges" sur France 2 en décembre 2014. Elle n'a pas seulement pour elle un joli visage mais aussi un professionnalisme précoce, nourri par la technique russe, réputée la plus exigeante.

Impossible de lui faire avouer quel instrument elle préfère, même si elle a choisi le violon pour les Victoires. "J'ai complètement flashé sur le violoncelle à trois ans", explique-t-elle avec une pointe d'accent (sa famille habite Annecy). "Mais quand j'ai vu que ma soeur Julie commençait un deuxième instrument à 8 ans, j'ai dit +Chic, je vais débuter le violon+". Comme elle a un an et demi de moins, ses parents la font patienter un peu, jusqu'à ses 8 ans. "Du coup, maintenant je fais les deux en parallèle et ça me va très bien", sourit-elle. Des photos d'enfance les montrent toutes les deux, brandissant fièrement l'une (Julie) son violon et l'autre (Camille) son violoncelle presque aussi grand qu'elle.

Elles jouent aujourd'hui très souvent en duo. Julie a largement participé au premier disque de Camille, publié chez Warner dans la foulée de l'émission Prodiges, et vendu à 70.000 exemplaires, une belle performance pour une débutante. Aujourd'hui, en licence à la Haute école de musique de Genève, Camille a remporté plusieurs concours internationaux. Elle se produit en concert jusqu'à trois fois par semaine, prépare une tournée en Suisse, en France et en Belgique, et le 1er avril, donnera son premier concert parisien à la salle Gaveau.

Ses rêves? Jouer à la Philharmonie de Paris et surtout au Théâtre du Châtelet, qu'elle adore depuis qu'elle et sa soeur ont vu le film Le concert (2009). Julie a même commencé le russe après avoir vu cette épopée de vieux musiciens russes se faisant passer pour l'orchestre du Bolchoï en tournée au Châtelet. "Et aussi, le Carnegie Hall, le Musikverein de Vienne ... Ce qui est bien, c'est que je n'aurai jamais fini d'accomplir tous mes rêves!"

Julie et Camille ont pu compter sur des parents mélomanes, mais pas musiciens: le père est ingénieur de formation et joue du piano pour le plaisir, la mère, ancien professeur de sport, chante dans un choeur. "Ils aimaient aller au concert et ils ont vu qu'on adorait ça et qu'on demandait à y retourner", explique Camille. "On a eu des professeurs russes par la suite, dont Zakhar Bron, qui a été le prof" du grand violoniste Maxime Vengerov. "La technique russe, c'est dur mais ça immunise",  dit-elle en riant. "Après, toutes les autres techniques c'est accueillant, super gentil, dans la douceur...."

Camille rêve d'une double carrière de soliste, en violoncelle et en violon. Les deux frères Capuçon réunis, en quelque sorte! Gautier Capuçon, rencontré dans l'émission Prodiges, joue en duo avec elle sur son disque (Oblivion d'Astor Piazzola). "Il joue comme un dieu du violoncelle", lance-t-elle, admirative. Le second disque "sera vraiment équilibré avec Julie, ce sera vraiment un disque à deux, avec un orchestre", dit-elle. Les "soeurs Berthollet" sont-elles nées, à l'instar des soeurs Labèque, célèbre duo de pianistes ? "C'est génial, je comprends totalement qu'on joue en fratrie parce qu'entre frères et soeur, il se passe quelque chose qu'on a avec personne d'autre, on se comprend avec un regard!"

(Voir ci-dessous Camille Berthollet intérprêter du Vivaldi): 

 

 

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