Michel Polnareff attaque son producteur qui le soupçonnait de mentir sur son état de santé
L'affaire avait secoué le monde de la musique, et menaçait de ternir la fin de carrière de Michel Polnareff. Elle va se terminer devant le juge. Le 2 décembre 2016, alors que l'artiste de 72 ans achevait une tournée fleuve de 70 dates, il a annulé les deux dernières à Paris et Nantes expliquant être "totalement épuisé". Le lendemain, le 3 décembre, le chanteur avait été hospitalisé à l'hôpital américain de Neuilly, pour une embolie pulmonaire grave. Pendant deux jours, son pronostic vital avait même été engagé.
L'entourage de l'artiste avait alors expliqué que tout avait débuté par une sinusite mal soignée, qui a dérivé en bronchite, avant de s'aggraver brusquement. Un certificat médical avait d'ailleurs été émis par l'hôpital pour confirmer la situation critique dans laquelle se trouvait l'artiste.
Problème: son producteur Gilbert Coullier avait rapidement fait état de doutes sur la justification médicale de ces annulations, qui lui ont d'ailleurs coûté une coquette somme: pas moins de 450.000 euros. L'homme a ensuite dévoilé, dans le Journal du Dimanche daté du 11 décembre 2016, qu'il avait fait constater par un huissier la présence de Michel Polnareff le 2 décembre au bar de son hôtel, alors qu'il devait donner le même soir un concert à guichets fermés. Il y aurait dépensé pas moins de 362 euros en boissons alcoolisées.
C'est suite à cette déclaration, et cette suspicion affichée dans les médias par son producteur, que Michel Polnareff a décidé d'attaquer en justice. C'est précisément des propos tenus en direct sur Europe 1 le 13 décembre, deux jours après la publication du JDD ("Michel Polnareff ne voulait pas faire la salle Pleyel" déclarait le producteur) qui motive l'action judiciaire. Les propos ayant été prononcés en direct, Europe 1 n'est pas poursuivi. Michel Polnareff réclame pas moins de 300.000 euros à Gilbert Coullier, la moitié pour préjudice moral, l'autre pour atteinte à l'image. L'audience aura lieu devant le tribunal correctionnel de Marseille le 2 mai.
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