Feux en Gironde : un syndicat de la Sécurité civile réclame plus d'avions et de pilotes

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AFP - Paris
Publié le 17 juillet 2022 - 21:26
Mis à jour le 18 juillet 2022 - 08:43
Cet article provient directement de l'AFP (Agence France Presse)
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Un avion Canadair survole le sud d'Avignon pour lutter contre les incendies le 15 juillet 2022
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AFP/Archives - CLEMENT MAHOUDEAU
Un avion Canadair survole le sud d'Avignon pour lutter contre les incendies le 15 juillet 2022
AFP/Archives - CLEMENT MAHOUDEAU

Un syndicat de pilotes de l'aviation civile, à la lutte contre les feux de forêts en Gironde, a demandé dimanche plus d'avions et de personnel disponibles, la Sécurité civile reconnaissant une situation "tendue" mais soulignant l'augmentation à venir des moyens matériels et humains.

Dans la soirée dimanche, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que "trois avions supplémentaires viendront appuyer les six déjà engagés, pour porter la flotte engagée à neuf appareils", pour lutter contre les incendies en Gironde, "soit une augmentation des moyens aériens de 50%".

"Par ailleurs, plus de 200 sapeurs-pompiers supplémentaires seront engagés à partir de ce soir (dimanche soir, ndlr), avec onze camions lourds", a ajouté le ministre dans un communiqué.

"A l'heure où je vous parle, on n'a pas les avions qu'on devrait avoir", avait affirmé plus tôt dans la journée à l'AFP Christophe Govillot, porte-parole du Syndicat national du personnel navigant de l'aéronautique civile (Snpnac) qui "ne veut pas polémiquer, mais juste travailler" afin "d'aider nos amis pompiers sur le terrain".

En Gironde, ces derniers bataillaient toujours dimanche pour fixer deux feux de forêt ravageurs qui ont détruit près de 11.000 hectares de forêt et de végétation.

Basée à Nîmes, la flotte aérienne de la Sécurité civile compte 12 Canadair, 6 Dash - un 7e sera opérationnel en août, un 8e en 2023 - et 3 Beechcraft, selon Alexandre Jouassard, porte-parole de la Sécurité civile qui souligne "l'augmentation de nos moyens de flotte aérienne".

Mais pour M. Govillot, un tiers de chaque type d'avions n'était pas utilisables ce week-end en raison des opérations de maintenance. "Ce n'est pas satisfaisant", juge-t-il.

"Il est indispensable d'immobiliser un appareil pour 4-5 heures pour faire ces vérifications", répond M. Jouassard qui souligne que "plus vous larguez (de l'eau), plus votre machine est sollicitée".

Pour M. Govillot, les mécaniciens ne sont "pas assez nombreux pour faire tous les dépannages, il n'y a pas suffisamment de pièces détachées" et le prestataire privé responsable de la maintenance, Sabena Technics, "n'est pas à la hauteur".

"Un avion est en manque de moteur depuis un mois" et "des dépannages qui devraient prendre 2-3 heures en prennent 5 ou 6 et ne sont pas très aboutis, avec des avions qui tombent en panne plusieurs jours de suite", déplore le syndicaliste.

Autre doléance, "le nombre de pilotes actuel n'est pas au rendez-vous: on est 16 commandants de bord, on devrait être 22", estime M. Govillot. La faute à la "politique menée par la Sécurité civile depuis des années", selon lui, jugeant cependant le protocole de formation signé début juillet "très positif".

"Revenir là-dessus à ce moment où tout le monde lutte contre les feux de forêt me paraît peu approprié", répond M. Jouassard en soulignant le "travail exceptionnel des équipes en vol, dans des conditions très difficiles".

Le commandant reconnaît dans le même temps un "dispositif opérationnel tendu". "Un peu plus de marge à l'avenir est souhaitable car on sait qu'on va vers une augmentation du nombre d'interventions", ajoute le porte-parole.

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