Fraude fiscale : réactions politiques à la condamnation de Jérôme Cahuzac
Voici des réactions politiques à la condamnation en appel de l'ancien ministre PS du Budget Jérôme Cahuzac à deux ans de prison ferme:
- François Hollande, ancien président de la République:
"La justice devait passer parce que l'acte était grave. Grave d'exercer une responsabilité, et notamment au ministère des Finances, alors qu'il y avait une fraude. Grave, parce qu'il y avait eu mensonge. Mensonge à mon égard, mensonge à l'égard de la représentation nationale. Grave parce qu'il s'agissait d'un homme public qui devait être exemplaire. A partir de là, la sanction, celle qui a été prononcée par la justice, elle est exemplaire (...)"
"Je n'ai à avoir aucun regret sur ce qu'a été mon attitude. J'avais dit à Cahuzac que j'attendais qu'il dise très clairement ce qu'était la vérité et il ne l'a pas dite. Et non seulement il avait menti au président de la République, au Premier ministre, mais à la Représentation nationale, c'est-à-dire à l'Assemblée nationale qui l'écoutait et voulait savoir ce qu'était la réalité de ces fameux comptes. Donc c'était extrêmement douloureux de voir un homme qui avait des compétences, sans doute beaucoup de talents, qui mentait effrontément et qui donc devait subir les foudres de la justice et être écarté. Si j'ai un regret c'est de ne pas l'avoir écarté plus tôt." (auprès de BFMTV)
- Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat:
"Le quinquennat précédent a été extrêmement utile en termes de transparence et a su sanctionner quand il le fallait." (devant la presse)
- Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France :
"Exemple concret d'une justice laxiste avec les voyous, surtout les puissants !" (sur Twitter).
- Robin Reda, député LR:
"Il n’appartient pas à l'opinion de rejuger Cahuzac. Son insupportable mensonge devant les Français, sa descente aux enfers narrée par les médias, son procès doivent avoir valeur de leçon pour une nouvelle génération qui fait de la vérité et de l’honnêteté des évidences." (sur Twitter)
- Julien Aubert, député LR:
"La véritable moralisation ne viendra pas de la déontologie préventive pour tous ou du tribunal médiatique mais de l'application de sanctions fortes et surtout réelles pour les fraudeurs." (sur Twitter)
- Charles de Courson, député Les Centristes: "(Je me) félicite de la décision de la Cour d'appel (...) Jérôme Cahuzac ne s'est pas seulement rendu coupable de fraude fiscale, mais en tant qu'ancien ministre du Budget chargé de la lutte contre la fraude fiscale dont il s'était fait le héraut, il a contribué à jeter le discrédit sur l'ensemble des élus nationaux et des membres du gouvernement." (Communiqué)
- Bastien Lachaud, député LFI:
"Un de tombé, combien en reste-t-il ? La caste a abandonné Cahuzac pour mieux défendre ses privilèges." (sur Twitter)
- Alain Bruneel, député PCF:
"Condamnation de Jérôme Cahuzac, il faut plus d'efforts pour lutter contre l'évasion fiscale. Il faut frapper plus fort et mettre plus de moyens. Nous avons besoin de légiférer et de gardes-fous." (sur Twitter)
- Fabien Roussel, député PCF:
"Encore une fois, un délinquant en col blanc va échapper à la prison. C'est ça le nouveau monde et une justice impartiale ?" (sur Twitter)
- Gérard Sébaoun, ancien député PS, médecin:
"La justice est passée et l'aménagement de peine est infiniment souhaitable. Jérôme Cahuzac, suspendu 3 mois en 2014 par l'Ordre des médecins, doit désormais pouvoir exercer son métier s'il le souhaite".
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