L'Assemblée vote la réforme de l'accès à l'université
L'Assemblée nationale a approuvé mardi en première lecture, à une large majorité, le projet de loi modifiant les règles d'accès à l'université, qui vise notamment à supprimer le tirage au sort et réduire le taux d'échec en première année de fac.
361 députés ont voté pour, 129 contre et 34 se sont abstenus sur ce texte "relatif à l'orientation et à la réussite des étudiants", qui sera examiné au Sénat le 7 février.
Outre les deux groupes de la majorité, LREM et MoDem, le projet a obtenu l'aval des députés UDI-Agir-indépendants, mais a été rejeté par les trois groupes de gauche -Nouvelle Gauche, LFI et les communistes.
Chez LR, une très grande majorité a voté contre, sauf un élu pour. Il y a eu 24 abstentions, dont l'oratrice du groupe, Constance Le Grip, mais aussi Guillaume Larrivé, Véronique Louwagie, Philippe Gosselin, Bérengère Poletti, ou Aurélien Pradié.
Les élus FN se sont abstenus, Marine Le Pen n'ayant pas pris part au vote.
Les trois députés nationalistes corses se sont abstenus.
Présenté par la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal comme une "réforme de progrès", le texte est dénoncé par la gauche comme instaurant "une sélection" à l'entrée. Pour LR, qui "assume" d'être favorable à une telle sélection, il ne va au contraire pas assez loin.
La réforme prévoit la fin du tirage au sort dans les filières en tension. Chaque université traitera la demande d'inscription de manière personnalisée et répondra au vu des "attendus", compétences et connaissances requises pour être admis dans la filière souhaitée.
Ce texte a fait l'objet au total de 15 heures et 59 minutes de débat, a souligné juste avant le vote le président de l'Assemblée nationale François de Rugy, relevant que les élus LR sont ceux qui se sont le plus exprimés (3h01) devant les Insoumis, les élus LREM ayant totalisé 1h50 de débat. Une intervention inhabituelle qui a suscité quelques brouhahas désapprobateurs.
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