Le général Lavergne, mis en cause dans l'affaire Benalla, quitte la sécurité de l'Elysée
Le général Lionel Lavergne, mis en cause par le Sénat dans un rapport sur l'affaire Benalla, va quitter ses fonctions de chef du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), selon un arrêté publié samedi au Journal officiel.
En poste depuis avril 2017, il sera remplacé, "à compter du 18 mai", par le colonel de gendarmerie Benoît Ferrand, précise l'arrêté, confirmant une information du magazine l'Essor de la gendarmerie.
En mars, le Sénat avait saisi la justice des cas de trois collaborateurs du président Emmanuel Macron, dont le général Lavergne, auditionnés par la Haute assemblée dans le cadre de l'affaire Alexandre Benalla, du nom de cet ancien chargé de mission auprès du chef de l’État accusé d'avoir brutalisé des manifestants lors de la journée du 1er mai 2018 à Paris.
La commission d'enquête de Sénat avait pointé dans un rapport accablant les "incohérences" et "contradictions" de M. Lavergne, mais également du directeur de cabinet du chef de l’État Patrick Strzoda et du secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler, au cours de leurs auditions.
A la suite du signalement par le Sénat, le parquet de Paris a ouvert début avril deux enquêtes préliminaires, dont une pour "faux témoignages".
"Le départ de M. Lavergne intervient dans le déroulement normal de sa carrière", indique à l'AFP l’Élysée. "Il bénéficie d'une promotion puisqu'il a été nommé adjoint au directeur des opérations de la gendarmerie nationale", ajoute-t-on de même source.
Le futur chef du GSPR, le colonel Benoît Ferrand, est issu du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), dont il a été le commandant en second, indique l'Essor. Il était à la tête, depuis 2016, du groupement de gendarmerie départementale des Bouches-du-Rhône, selon le magazine.
Par ailleurs, à compter de lundi, le général Eric Bio-Farina, actuel commandant militaire de l'Elysée, occupera également la tête de la nouvelle Direction de la sécurité de la présidence de la République (DSPR), selon un second arrêté publié samedi au JO.
Cette structure va regrouper le GSPR et le commandement militaire de l’Élysée, dans le cadre de la refonte du dispositif de protection du chef de l’État, "engagée à l'automne 2017, bien avant l'affaire Benalla", insiste la présidence.
A partir de septembre, M. Bio-Farina cèdera sa double fonction à M. Ferrand afin de prendre le commandement de la garde républicaine, précise l’Élysée. Le direction du GSPR, laissée vacante par le colonel Ferrand, sera alors confiée au commissaire divisionnaire Georges Salinas.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.