"Homophobiol" : un (faux) médicament pour guérir l'homophobie
A l'occasion de la journée internationale contre l'homophobie et la transphobie, ce mardi 17, les associations Aides et Ex Æquo ont décidé de sensibiliser l'opinion publique par l'humour. Dans leur nouvelle campagne, elles proposent un faux traitement médical pour remédier à ce problème de société. Baptisé l'"Homophobiol", ce médicament est disponible en patch ou en pastille, selon le degré d'homophobie du patient. Et les composants de ce médicament risquent d'en faire sourire plus d'un: des agents adoucissants et des extraits naturels d'arc-en-ciel. "Ce traitement de choc permettra enfin à des milliers de femmes et d'hommes de sortir de la spirale destructrice de l'homophobie. Grâce à Homophobiol© et à sa formule révolutionnaire, la haine et le rejet ne seront bientôt plus une fatalité", explique-t-elle dans leur présentation.
Si en réalité, ce remède miracle n'existe pas, cette campagne de sensibilisation, pour le moins originale, mise avant tout sur l'humour pour faire passer un message fort. Pour ces deux associations, l'épidémie de VIH serait notamment due à l'homophobie. "L'homophobe vécue au quotidien, l'exclusion, les menaces verbales et physiques acculent de nombreux gays, bis et trans à la clandestinité et favorisent les prises de risques". Selon le Huffington Post, encore 78 pays dans le monde considèrent l'homosexualité comme un crime.
Ce n'est pas la première fois qu'un faux médicament est utilisé pour sensibiliser l'opinion publique. En décembre 2014, l'Organisation Juive Européenne (OJE) avait lancé une campagne de lutte contre l'antisémitisme et l'antisionisme sur le même schéma. Sur son site internet, elle proposait "le premier traitement contre l'antisémitisme", l'"Antisemitox", une pastille capable de guérir de fléau.
La notice renseignait le potentiel acheteur sur l'action du principe actif, les effets souhaités, les contre-indications et rappelait les textes de loi contre le racisme. "Ce médicament est indiqué en cas d'apparition des premiers symptômes antisémites: insultes, jurons, comportements agressifs, délires révisionnistes, quenelles, fièvre du vendredi soir (Shabbat Fever), judéophobie, antisionisme", indiquait-elle précisant que "l'excès d'Antisemitox ne provoque aucun effet secondaire".
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