La crème solaire empoisonnerait les océans
Si la crème solaire se révèle être un allié de taille pour notre corps, il serait a contrario néfaste pour les océans. C’est la conclusion d’une étude publiée dans la revue Environmental Health Perpectives dans son édition du mois d’août et menée par le professeur Donovaro à l’Université Polytechnique de Marche à Ancône (Italie). Selon ses résultats, certains composants chimiques contenus dans les produits solaires comme l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane feraient de nombreux dégâts à l’environnement. Ainsi, ils seraient responsables de la diminution de la quantité du phytoplancton, un élément capital de la chaîne alimentaire dans nos océans, et contribueraient également à la dégradation et au blanchissement des coraux. La zooxanthelle, une micro-algue nécessaire au développement et à la survie du corail, serait ainsi détruite.
Au total, 4.000 à 6.000 tonnes de résidus de crème solaire se déposerait chaque année sur les massifs coralliens, notamment en Thaïlande, au Mexique ou aux Caraïbes, des zones prisées par les touristes. Selon l'ARVAM (Association de recherche de la valorisation marine), seulement 20 minutes de baignade suffisent pour que 25% des composants de la crème solaire, préalablement étalée, se répandent dans l'eau de mer. De ce fait, 10% des récifs coraux mondiaux pourraient être en danger.
Face à ce désastre écologique, certaines réserves maritimes interdisent déjà la crème solaire. Pour celles et ceux qui veulent continuer à se protéger, les crèmes bio sont perçues comme de bonnes solutions par les défenseurs de l’environnement. Ces lotions, fabriquées à base de composants naturels, s'attachent ainsi à respecter mers et coraux, grâce à des filtres minéraux tout en assurant la protection solaire. Toutefois, pour prétendre au label bio, elles doivent contenir au minimum 10% d'ingrédients issus de l'agriculture biologique et utiliser un minimum de 95% d'ingrédients naturels.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, la crème solaire à boire pourrait également être l’une des solutions au problème. Mise au point par la société américaine Osmosis Skincare en mai 2014, cette crème solaire à l’indice 30 avait défrayé la chronique. Mais certains professionnels de santé restaient sceptiques quant à la non-toxicité de ce produit.
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