La tempête Eleanor frappe l'Europe : trois morts, des perturbations monstres
La tempête Eleanor, quatrième de la saison à s'abattre sur l'Europe occidentale, avec des vents soufflant jusqu'à 160 km/h, a tué une personne en France et un couple en Espagne, tout en provoquant de nombreuses perturbations.
Des vents violents et des bourrasques de pluie ont balayé l'Angleterre, l'Irlande, la Suisse, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, la France et l'Espagne.
Un couple d'Espagnols est mort mercredi emporté par une grosse vague alors qu'il se trouvait sur la jetée d'un village côtier du Pays basque.
Dans les Alpes françaises, un skieur de 21 ans a été tué par la chute d'un arbre dans la station du Morillon.
La tempête a également fait 26 blessés, dont quatre graves, en France où des aéroports ont été momentanément paralysés et des trains arrêtés. Mercredi soir, quelque 35.000 foyers étaient toujours privés de courant.
Dans le centre de la Suisse, huit personnes ont été blessées dans le déraillement d'un wagon à La Lenk, à cause d'une violente rafale de vent.
Dans le canton suisse de Fribourg (ouest), plusieurs toits d'établissements privés ou publics se sont effondrés, sans toutefois faire de blessés, a indiqué la police cantonale.
Au Pays-Bas, pour la première fois, la totalité des cinq grands barrages qui protègent le pays des eaux de la mer du Nord ont été fermés temporairement mercredi après-midi pour éviter les inondations, a indiqué l'Institut national pour la gestion des eaux.
En raison de rafales particulièrement intenses - jusqu'à 163 km/h relevés en Suisse romande et 147 km/h dans le nord de la France - le trafic aérien a été perturbé dans plusieurs pays.
A l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle, 60% des vols ont été retardés au départ entre 07H15 et 09H00 et un tiers à l'arrivée.
"Pour Paris et Roissy, il faut remonter à 2010, à la fameuse tempête Xynthia, pour avoir des valeurs aussi fortes (...) Cela fait huit ans qu'on n'a pas eu des rafales aussi fortes" en région parisienne, a souligné Frédéric Nathan, prévisionniste au service météorologique Météo-France.
L'aéroport franco-suisse de Bâle-Mulhouse a aussi été temporairement fermé, et les liaisons aériennes et maritime entre la France et la Corse étaient sévèrement chahutées mercredi après-midi.
Les vents ont attisé plusieurs incendies en Corse où tous les vols au départ et à destination des aéroports de Bastia, Calvi et Figari ont été annulés.
Les aéroports d'Amsterdam-Schipol, Francfort, Zurich ont subi des perturbations.
Des routes ont aussi été coupées par la chute d'arbres en Allemagne, en France ou de façon préventive en Suisse où plusieurs cols ont aussi été fermés. En Angleterre, des autoroutes ont été fermées à cause de chutes d'arbres et de voitures retournées.
En cette période hivernale, les stations de ski des Alpes ont été particulièrement touchées. Nombre d'entre elles ont été fermées en France et en Suisse.
Dans le nord-est de ce pays, plusieurs personnes ont été bloquées pendant plusieurs heures dans une télécabine du domaine skiable de Pizol, à la suite d'une panne provoquée par la chute d'arbres sur les câbles avant d'être évacuées.
En Autriche, une vingtaine de skieurs ont dû être évacués d'une télécabine à Kitzbühel (Tyrol, ouest) à la suite d'une avarie.
En Allemagne, une épreuve de ski de fond comptant pour la Coupe du monde a été annulée à Oberstdorf (Sud).
Selon l'un des responsables des domaines skiables de Savoie française, David Ponson, "des rafales en moyenne à 150 km/h et même une à 250 km/h aux Arcs 2000" ont été relevées. "Il vaut mieux rester devant la cheminée aujourd'hui".
Plus au sud, les services météorologiques espagnols ont émis une alerte pour les côtes nord du pays. Dans les Asturies et en Galice, les vagues pourraient atteindre sept mètres et jusqu'à six mètres au Pays basque espagnol.
Jusqu'à 225.000 foyers ont été privés d'électricité en Irlande.
A Paris, la tour Eiffel a été fermée pendant plusieurs heures à cause des fortes bourrasques.
Eleanor est la quatrième tempête à toucher ces pays depuis début décembre, après Ana, Bruno et Carmen.
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