L'offensive de Poutou contre Fillon et Le Pen "a marqué les esprits", selon lui
L'offensive de Philippe Poutou (NPA) contre François Fillon (LR) et Marine Le Pen (FN) lors du débat télévisé de mardi a "marqué les esprits", a-t-il estimé vendredi soir à Montpellier devant plusieurs centaines de personnes.
A l'arrivée du candidat anticapitaliste, une partie de la salle scande "Poutou président !", sous des applaudissements fournis. "Mardi, ça a bien donné", commente celle qui présente le candidat, déclenchant une nouvelle salve d'applaudissements.
Interrogé sur le fait de savoir si sa prestation télévisée lui avait donné une "nouvelle dynamique", le candidat trotskiste, ouvrier chez Ford, a estimé que cela avait eu "énormément d'écho dans la population".
"Beaucoup de gens disent merci", a-t-il ajouté. "Le fait d'avoir affronté Fillon et Le Pen, ça a marqué les esprits" et "ça montre le niveau de colère".
"Tout était mis en place pour qu'il n'y ait pas d'altercation entre les candidats" lors du débat, a-t-il assuré, expliquant que les modérateurs étaient venus le voir dans sa loge et l'avaient trouvé "énervé".
"Il y avait le risque de ne pas tout maîtriser et ils n'ont pas tout maîtrisé", a-t-il commenté.
"Ils n'ont pas bien digéré le débat", a-t-il estimé à propos des réactions de M. Fillon et de l'entourage de Mme Le Pen.
"On aimerait que ça pète, qu'il n'y ait pas que moi", a-t-il poursuivi, souhaitant des manifestations semblables à celles qui se sont produites en Roumanie contre la corruption.
Concernant les montages sur les réseaux sociaux qui le décrivent comme un "tueur" après ce débat, Philippe Poutou a estimé que cela "fait sourire" mais espéré que "cela ouvre la parole" afin "d'avoir le culot de le dire collectivement".
Devant la salle comble, le candidat qui a crevé l'écran mardi a exhibé "l'objet du délit", le T-shirt qu'il a porté lors du débat télévisé. "Ce qui ne se fait pas visiblement", a-t-il plaisanté.
Revenant sur le fait qu'il n'avait pas participé à la "photo de famille" à l'issue du débat, il a lancé "c'est normal, on n'est vraiment pas du même monde".
"C'est gens là nous prennent pour des clowns, mais ce sont eux les clowns", a-t-il martelé.
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