Mailly prêt à des négociations sans syndicat dans les PME de moins de 50 salariés
Le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly s'est dit vendredi prêt à accepter des négociations d'accord d'entreprise sans représentant syndical dans les entreprises de moins de 50 salariés, quand le patronat souhaite fixer ce seuil à 300 salariés.
Dans le cadre de la réforme du code du travail, le gouvernement envisage d'autoriser la négociation avec un délégué du personnel - ni délégué syndical, ni mandaté - dans les PME de 11 à 300 salariés.
Une proposition à laquelle Jean-Claude Mailly s'oppose. "La barrière, c'est au-dessus de 50 salariés", a-t-il déclaré sur RMC-BFMTV.
Le seuil des 300 salariés est une revendication qui vient "du côté patronal", selon Jean-Claude Mailly. "Le patronat lui est à 300, la bagarre elle est là", a-t-il précisé à l'AFP.
"Je ne sais pas où le gouvernement voudra, lui, mettre la barre", s'est inquiété le leader syndical.
Il est actuellement déjà possible pour une entreprise de moins de 50 salariés de négocier avec un simple délégué du personnel, si celui-ci a obtenu la majorité des suffrages exprimés lors des élections professionnelles, mais seulement sur certains accords.
Même si cette possibilité de négocier sans syndicat est étendue "à un peu plus de thèmes, ça ne nous choque pas en dessous de 50" salariés, a déclaré Jean-Claude Mailly.
L'élection de délégués syndicaux doit être organisée dans toute entreprise comptant plus de 50 salariés, mais en dessous de ce seuil, les représentants des syndicats sont largement absents.
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