Météo-France : grève en Auvergne-Rhône-Alpes contre des suppressions de postes
Avis de tempête à Météo-France en Auvergne-Rhône-Alpes où les agents, hors personnels réquisitionnés, ont entamé jeudi une grève qui devrait durer jusqu'à dimanche, pour protester contre des suppressions d'effectifs, selon des sources syndicales.
"On compte jeudi 30% de grévistes et 50% dans certains services. Il faut savoir que pas mal de prévisionnistes ont été réquisitionnés en raison de la vigilance orange" neige et verglas en cours, a précisé à l'AFP François Giroux, représentant de l'intersyndicale (CGT-Solidaires-FO-CFDT) dans le Centre-Est.
"La proportion de grévistes était de 50% la semaine dernière lors d'un premier appel à la grève."
Plusieurs actions ont aussi été menées au niveau national à Météo-France depuis fin 2017 et l'annonce des baisses d'effectifs. Sur l'ensemble du pays, 95 suppressions de postes sont annoncés dès 2018. Ce seront 500 postes en moins au total d’ici 2022, selon un communiqué de l'intersyndicale.
"Plus du quart des effectifs et la moitié des implantations territoriales ont déjà été supprimés ces dix dernières années. Nous sommes un peu moins de 3.000, contre 3.700 il y a dix ans", relève M. Giroux.
Les agents des services opérationnels de Météo-France Auvergne-Rhône-Alpes protestent en particulier contre les coupes dans les effectifs de prévisionnistes et la fermeture annoncée des centres d’Aurillac, Clermont-Ferrand, Montélimar, Bourg-Saint-Maurice et Chamonix.
Le projet est de tout concentrer sur Lyon et Grenoble, précise François Giroux.
Cela aura "un impact important sur la sécurité des personnes et des biens. D'autant plus en période hivernale dans notre région où nous sommes très sollicités", relève-t-il.
Les baisses de budget et d’effectifs touchent également les services de Météo-France liés au changement climatique.
Établissement public, Météo-France fournit des prévisions météo, des données climatiques, des outils d’aide à la décision. Ces informations permettent à de nombreux acteurs d’agir en conséquence dans le domaine des transports, de l’agriculture, du tourisme, du bâtiment ou de l’énergie.
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