Non-dénonciation d'agressions sexuelles : vers un renvoi du procès du cardinal Barbarin
Le procès du cardinal Philippe Barbarin, poursuivi par d'anciens scouts lyonnais pour ne pas avoir dénoncé à la justice des agressions pédophiles dans son diocèse, devrait être renvoyé à l'automne, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
L'archevêque de Lyon doit comparaître devant le tribunal correctionnel avec six autres personnes, dont le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican, l'Espagnol Luis Francisco Ladaria Ferrer.
En septembre, lors d'une audience dite "de consignation", le tribunal avait programmé le procès du 4 au 6 avril. Mais le calendrier ne pourra être tenu en raison d'un contretemps dans la délivrance de la citation de Mgr Ladaria Ferrer, ainsi que du délai de traduction des nombreuses pièces du dossier, selon ces sources.
Le procès pourrait finalement avoir lieu début octobre - la date sera confirmée par le tribunal le 4 avril.
L'affaire, à l'origine d'un scandale sur les silences de l'Église, concerne des agressions sexuelles commises sur de jeunes scouts, avant 1991, par le père Bernard Preynat, mis en examen en janvier 2016. Il est reproché à Mgr Barbarin, 67 ans, de ne pas avoir dénoncé les agissements du prêtre quand il en fut informé dans les années 2000 et de l'avoir maintenu en fonction, au contact d'enfants, jusqu'en 2015.
Le parquet de Lyon avait ouvert une enquête, classée sans suite. Les plaignants ont alors opté pour la citation directe devant le tribunal correctionnel, une procédure qui leur assurait la tenue d'un procès.
Outre le Primat des Gaules et le prélat du Vatican, qui fut consulté sur le cas du père Preynat, doivent comparaître cinq membres, actuels ou anciens, du diocèse de Lyon, dont l'archevêque d'Auch, Maurice Gardès, et l'évêque de Nevers, Thierry Brac de la Perrière.
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