Et la Culture ?... Bordel !
La reprise est partout et pourtant elle n’est pas pour tous ! Après des semaines de confinement, nos hormones et nos papilles sont en ébullition mais nos cerveaux sont aux arrêts. Nous déconfinons un peu, puis beaucoup, nos écoles, nos restaurants, nos entreprises. Nous déconfinons aussi passionnement, à la folie, les débats publics agités, les controverses les plus folles de l’actualité, accompagnées par nos cortèges de nombreux manifestants ! Toutes et tous, nous avons soifs de liberté, d’égalité, et de fraternité et nous nous affranchissons par le geste de toutes les barrières. Sans pour autant débâillonner nos saltimbanques, nos artistes et nos musiciens…
Oui, oui, souriez. Je parle de celles et ceux, discrets, anonymes, drôles ou sérieux qui font vivre avec passion nos lieux de cultures, nos musées, nos cinémas, nos opéras, nos galeries, nos bibliothèques, nos spectacles, nos salles de concerts, nos festivals, comme tant de lieux d’émotions, de partages, de rires, de larmes, de vies et il est vrai, de microbes et de bactéries aussi. Et il n’est pas nécessaire de se draper en malade imaginaire pour ensemble en convenir !
En effet, après plus de trois mois de nuits polaires, nos steppes culturelles françaises administrées par une technostructure à la froideur septentrionale, commencent à accueillir quelques timides éclaircies. Une once d’espérance désormais permise par un dégel des contraintes sanitaires qualifiées par les plus grands experts comme mortifère pour les activités culturelles et créatives dans leur ensemble. Depuis quelques heures, le soleil se lève, lentement, en clair-obscur. Alors que faire ? Réaffirmons simplement la place singulière, fragile et délicate de la culture et des industries créatives -souvent artisanales- dans notre société. Elles sont nécessaires, elles sont importantes, elles sont vitales.
En coulisses d’abord puis en pleine lumière très vite, le Président de la République, Emmanuel MACRON s’est voulu rassurant avec nos milliers d’intermittents empêchés, rappelant qu’ils font battre le cœur des femmes et des hommes de notre grand et beau pays culturel. Gage de son amour pour les libres penseurs, les maitres-créateurs, les jolies choses, le bon verbe, le génie symphonique, le jeu théâtral, l’esprit de conquête… Quoi qu’il en coûte ? Espérons-le. Pour nos enfants petits et grands et pour nous-mêmes ? Oui définitivement. Ayons de l’audace pour les autres, pour eux et un peu pour soi.
André MALRAUX a écrit jadis : « La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert. Ce qui doit nous unir, c'est l'objet de cette conquête. »
Alors ne nous voilons pas la face et assumons ! Car au-delà des goûts et des couleurs, on le sait la culture et tous ses ambassadeurs ont besoin de notre puissance étatique, du courage du politique, de l’amour du public, pour faire vivre partout, toutes les exceptions culturelles françaises.
Qu’on se le dise, la lumière de nos vies et le renouveau permanent de la vie sont à ce prix !
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