Les rues casse-nègres : Indignons-nous une dernière fois !
EDITO : De Minneapolis aux Etats-Unis à Beaumont-sur-Oise en France, les forces de l’ordre sont-elles majoritairement racistes ? Je ne le crois pas. Nul ne peut et ne doit faire de quelques cas isolés mais récurrents une généralité. Ce n’est ni bon, ni vrai, ni souhaitable Pour autant, la bêtise humaine numérisée et la médiocrité crasse viralisée en quelques clics sont-elles susceptibles de cultiver dangereusement les thèses racistes et racialistes les plus nauséeuses ? J’en suis malheureusement convaincu. Nous en sommes tous les témoins indirectement complices.
Que le bourreau soit blanc et que sa victime soit noire, et que la réciproque soit aussi vraie quoique plus marginale en uniforme, nul de doit en 2020 s’en étonner. Pas plus, pas moins. Nul ne doit en effet se résoudre et se soumettre pour soi-même et surtout pour les autres à ces invectives racistes d’où qu’elles soient prononcées. Les injures anti noirs doivent nous révulser définitivement. Les menaces anti blancs doivent nous dégoûter tout autant naturellement.
Quels que soient les pêchés originels, réels ou fantasmés, les délits constatés ou bidonnés des désormais illustres malgré eux, Georges Floyd outre atlantique, Adama Traoré dans le nord francilien, et comme quelques dizaines d’autres avant et après eux, personne de normalement cornaqué, ne peut et ne doit rester insensible à la souffrance d’un homme ayant entraîné sa mort, avec ou sans l’intention de se la voir donner… Personne. Jamais.
Le poids des mots #BLackLivesMatter, #JusticePourAdama mais aussi et surtout le choc des photos et l’horreur des vidéos ne peuvent pas se banaliser. Non. Ces séquences doivent nous heurter, nous interroger et nous révolter. Toujours. Il n’y a rien de moins abominable que de laisser les atrocités du monde réel dépasser les violences fictionnelles, en presque direct sur les réseaux sociaux. A chaque décennie son lot d’interpellations musclées et disproportionnées, ses émeutes urbaines gratuites ou provoquées, et ses bavures policières rances et racistes jusqu’à l’agonie. A chaque coin de rues, trop de monstres, trop de martyrs, trop de connards, trop de victimes, trop de morts…
Alors, tous ensemble, les blacks, les blancs, les beurs, les jaunes, les rouges, et tous les autres, dans la concorde et la fraternité, indignons-nous une dernière fois !
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