Le Monde est fou !
EDITO — Je ne vous parle pas là uniquement du monde dans lequel nous vivons au quotidien. Non. Je vous parle ici du monde médiatique.
Dans mon western culte Le Bon, la Brute et le Truand, Clint Eastwood, alias « Blondin », le dit à Elie Wallach, alias « Tuco » : « Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui creusent. » Éprouvant une aversion pour les armes à feu, déontologie journalistique oblige, je fais partie de ceux qui creusent.
Dimanche 24 avril, à 20 h, Emmanuel Macron est annoncé vainqueur de l'élection présidentielle. Cependant, peu après 21 h, les résultats de vote ont continué à s'afficher en direct à la télévision sur France 2. À ce moment-là, les journalistes Jean-Baptiste Marteau et Johanna Ghiglia rapportent que Marine Le Pen recueille plus de 14 millions de voix… ce qui la place en tête du scrutin devant Emmanuel Macron. « On est connecté en direct avec le ministère de l’Intérieur, expliquait M. Marteau sur le plateau. Dès qu’un bureau de vote est validé, il apparaît là, et vous voyez le nombre de voix par candidats. »
Au pointage de 21 h 11, Marine Le Pen comptabilise 14 432 396 voix. Au pointage de 22 h 45 (chiffres définitifs), elle n’en a plus que 13 288 686, soit une perte sèche de 1 143 710 voix. « Abracadabra ! », plus d’un million de votes exprimés en faveur de Marine Le Pen se sont subitement volatilisés au profit de son adversaire. Mince !
Cette séquence ayant tout lieu d’attester d’une fraude massive dans le décompte des voix, cette incohérence a conduit de nombreux Français à mettre en cause la véracité des votes et la fiabilité des résultats. Sur Twitter, un truquage des résultats de l'élection est dénoncé.
#fraude #fraudeélectorale
— #ToutSaufMacron (@PietonneBasque) April 25, 2022
Le peuple a besoin d'un éclaircissement rapide sur la différence entre les résultats officiels et ceux affichés sur France 2. On ne peut pas passer de + de 14 millions de voix et devant Macron à 21h15 et être donné à 13 millions in fine. pic.twitter.com/MbZjKxMqb4
Suite à cette séquence, le quotidien Le Monde, organe de presse subventionné par le gouvernement, a aussitôt volé au secours de la chaîne France 2 pour tenter maladroitement (ou malhonnêtement ?) de l’arracher à la légitime tornade de protestation citoyenne.
Quelle justification France Télévisions a-t-elle fait valoir ?
Je vous la donne en mille : « un bug informatique. »
Il est raisonnable de se demander si Le Monde n’a pas relayé un bobard.
Voici ce que rapporte en substance le journal :
Lors de la réception de votes de plusieurs communes, « l’ordinateur a additionné deux fois certaines communes, au lieu de les corriger et les actualiser correctement », admet la chaîne. Toutefois, souligne-t-elle, « le problème a été réglé immédiatement par des ingénieurs, qui ont changé le protocole pour corriger le bug ».
Très bien. Prouvez-le !
Eh oui ! Vos turpitudes d’hier ayant conduit à une méfiance généralisée, il est désormais légitime d’exiger que vous adjoigniez à chacune de vos affirmations la preuve de son authenticité.
En l’espèce, il n’existe qu’un seul moyen d’apporter la preuve que vos dires sont vrais, monsieur le ministre de l’Intérieur. Publiez les procès-verbaux de l’ensemble des 69 200 bureaux de votes en France, et spécifiez-nous quels sont les résultats qui ont été envoyés « par erreur » deux fois à France 2 par vos services, suite à ce fameux « bug informatique ».
Outre que cela nous permettra de pouvoir vérifier si la somme de ces résultats donne bien exactement la différence entre le nombre de voix recueillies par Marine Le Pen à 21h11 et celui de 22h45, cela nous permettra également de faire ce que vos services et vous-même refusez au mépris de la loi : l’addition des résultats des procès-verbaux des 69 200 bureaux de vote de France. L’addition papier, évidemment, et non pas l’addition issue d’un système informatique pour lequel vous avez opté sans passer par un appel d’offre, en violation délibérée de la loi.
Cela permettra de remédier par là même au fait qu’en l’état, le Conseil constitutionnel lui non plus n'a pas produit cette addition papier, alors qu’à lui aussi, la loi l'impose.
Vous pensez bien que, nous, nous ne manquerons pas de la faire, cette addition papier, pour dûment vérifier qu’un « bug informatique » n’a pas conduit à une « erreur. »
Cette exigence est on ne peut plus normale. Les décisions du Conseil constitutionnel ne pouvant être contestées par quiconque juridiquement, l’exactitude des éléments que cette instance officialise doit être facilement vérifiable, et par tout le monde.
Alors, au boulot !
Voir aussi : La confiance n'exclut pas le contrôle
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