Le prix du sang, le goût du sucre
EDITO - En 2024, le sang vaut moins cher que la matière. La matière, c'est l'argent. Le sang, ce sont les efforts qu'on doit consentir et le temps qu'on doit consacrer pour gagner sa vie et contribuer à l'entretien de l'État. Ceci uniquement via la TVA, par exemple, et tout particulièrement celle sur les produits de première nécessité : l'impôt le plus inéquitable qui soit pour les citoyens aux revenus les plus faibles (1).
Dans la société de consommation qui est la nôtre, le besoin d'argent fonctionne sur le cerveau comme une drogue. Une drogue véritable et préjudiciable, comme le sucre, par exemple.
Et pour en gagner, de l'argent, suffisamment pour pouvoir assouvir ses besoins matériels, il faut travailler dur. Suer sang et eau. Voire, carrément, se tuer à la tâche.
À cet égard, il est important de noter qu’encore aujourd'hui, la vie des coupeurs de cannes reste incroyablement sinistre. Par exemple, les Haïtiens noirs, des adolescents souvent, en majorité immigrés en situation irrégulière, travaillent dans les champs de la République dominicaine pour 1,20 dollar par tonne de sucre...
On s'inscrit là honteusement dans une culture du sucre qui, au XVIIe siècle, est devenue indissociable de la traite des noirs, du fait d'une démocratisation du thé, du café et du chocolat qui fit grimper en flèche la demande de sucre. La traite atlantique, “source fabuleuse de richesse” pour planteurs blancs et investisseurs, transformait les esclaves africains en “machines à sucre”. Les esclaves ne survivaient en moyenne que sept ans lorsqu’ils travaillaient dans les plantations. Le sucre était “littéralement pollué avec le sang des esclaves”.
Ce goût du sucre (de l'argent) entraîne des dérives du pouvoir. Cela ressemble à une fable de la Fontaine dont le mouton (le citoyen lambda) fait systématiquement figure de dindon de la farce, dévoré par les requins de la haute finance. Ces escrocs en col blanc qui mettent en place les marionnettes politiciennes, celles qui, tels des perroquets, répètent les “menteries” et boniments qu'ils leur suggèrent de susurrer à l’oreille des moutons, pour qu'ils acceptent de se faire tondre, puis d’aller à l'abattoir se faire vider de leur sang.
Souvenez-vous du “Tous vaccinés, tous protégés”, message mensonger d’Olivier Véran, alors ministre de la Santé, permettant d’être labellisé bon citoyen. Le sucre aux labos et aux nombreuses personnes affiliées, les pleurs aux familles des victimes des effets secondaires ! Et, bien sûr, la voix de son maître déclarant avec le sourire : “Fais ce que je dis, pas ce que je fais” ! Tout va très bien, madame la marquise.
Ces bergers, traîtres au troupeau, tombent facilement dans le goût du sucre. Cependant, il demeure possible qu'un jour, les moutons aient soudainement comme un goût de sang dans la bouche. Il se pourrait alors bien qu'ils rappellent à ces messieurs-dames, et à leurs chiens de garde, que celui du sucre n'est que passager...
Eh oui ! Le sucre, le vrai, a beau être un des pires produits pour la santé, en démocratie, il apaise les esprits et annihile les envies légitimes de révolte des peuples endormis. Cependant, à plusieurs reprises, l'histoire a montré qu'il arrive que des peuples se réveillent. Et ce n’est jamais dans un bain de sucre que cela se termine.
Mais quelque part, n'est-ce pas justice ?
(1) La TVA, l'impôt le plus inéquitable qui soit : nous y reviendrons dans un prochain édito.
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