Pas de boogie woogie avant de faire vos prières du soir ! (visite du Pape à Marseille)
Edito - En visite, ce week-end, à Marseille, le pape François a donné une messe géante au stade Vélodrome, et n'est pas allé jusqu'à pousser la chansonnette Tant mieux : Eddy Mitchell l'a fait nettement mieux que lui en 1977.
Revenons à nos moutons bien gardés. En effet, ce monsieur a ordonné (quasiment expressément) aux États européens, France en tête, d'accueillir, nourrir, soigner et naturaliser tous les migrants, parce que c'est à cause ne nous - si-si ! vous et moi, les citoyens européens, que ces malheureux Africains affluent par millions en Europe.
Si ! D'après ce monsieur en « abaya immaculée et kippa blanche allongée », ce serait nous, les « méchants » européens, qui avons détruit et pillé l'Afrique. Le Vatican et l’Eglise n'y sont pour rien. Non. Absolument pas ! Et encore moins lui-même, évidemment. Tel un Abbé Pierre inversé contraint de le faire, c'est uniquement pour le prestige de l'Église qu'il baigne en permanence dans l'opulence.
Alors étant donné qu'en France, nous avons l'argent, l'espace et les structures pour accueillir, nourrir, éduquer, former, soigner tous les migrants du monde, c'est à nous Français de le faire : cochon qui s'en dédit !
Et ceci malgré une inflation à ce point galopante, qu'elle a mis les produits de première nécessité difficilement accessible à un quart au moins de la population. Sans compter le prix de l’électricité, du gaz et de l’essence. Et ceci également nonobstant une dette publique de plus de 3.000 milliards, qui fait que chaque citoyen français est débiteur de 43.000€ dès sa naissance.
Chacun d'entre nous doit accueillir au moins un migrant. Un par foyer. Deux si on a vraiment beaucoup de choses à se faire pardonner, niveau colonisation et un pillage en cours de l'Afrique opéré entre autres par des entreprises françaises.
Donc c'est vrai. Quelque part, il a raison François : tout est de notre faute.
Hé oui ! Remettant là en cause le principe démocratique, certains diront qu'ils ne sont pas d'accord. Mais n’est-ce pas nous qui en élisant Nicolas Sarkozy, l'avons mandaté pour aller s’attaquer à la Libye ? Et donc quelque part contribuer de manière significative à cet afflux de migrant. Ce flux migratoire et les conséquences économiques, sanitaires et politiques terribles qu'elle a aujourd'hui des deux côtés de la Méditerranée.
Bon, d'accord, à hauteur de 99,99% nous n'étions pas au courant qu'il allait le faire. Mais en tant que Président de la République Française, il l'a fait, en notre nom. Je sais : c'est douloureux à entendre, mais c'est la réalité.
Certes, le Vatican est minuscule en superficie, comparé à la France, mais le Palais et les ressources de l’Église sont gigantesques. L’Église est un des plus grands propriétaires fonciers, dont 6.5 milliards d’euros en France, d’après Complément d’Enquête.
Que répondrait donc le Saint-Père, si ses détracteurs lui demandaient : pourquoi ne montre-t-il pas l’exemple en recevant des migrants au Vatican ? Sans manquer d’invoquer l'Esaïe 58.3 « Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile. »
Que répondrait-il, si ces mêmes détracteurs suggéraient au Vatican de sortir de ses coffres, en guise de contribution, les quelques milliards nécessaires pour faire face à l'urgence, comme l’a dit le pontife ? Hésiteraient-ils à ajouter que les coffres de l’Église, remplis à milliards, l’ont été, pour la plupart, issus de la contribution (attendue, voire exigée ou un pillage) de l’Afrique pour le compte de l’Église, sans oublier d’évoquer, là sans aucun doute, les dires du philanthrope Arles-Dufour « Charité bien ordonnée commence par soi-même. »
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En outre, vérification faite mon Saint-Père, et oui, nous sommes un média, Marseille est en France, Lampedusa est en Italie (territoire où vous avez votre enclave), et Kiev n’est pas aux Maldives. Alors en remerciement à Noël, nous vous offrirons un cadeau utile mon Saint-Père : un GPS. Indispensable, même pour assurer la vérification des connaissances en géographie !
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