L’ivermectine enfin examinée par l’ANSM comme traitement contre la Covid-19
Debriefing de Me Jean-Charles Teissedre, et de Jean-Francois Lesgards, docteur en biochimie, au sujet de la décision du Conseil d’Etat pour une demande de règlement temporaire d’utilisation (RTU) de l’ivermectine comme traitement pour la covid-19.
Suite à la requête de Me Teissedre déposée le 15 janvier 2021, le ministère public et l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) avaient jusqu’au jeudi 21 janvier 2021 pour déposer leurs mémoires en réponse. Dans son mémoire, l’ANSM déclare s’être auto-saisie de ce sujet.
Il y a trois manières dont l’ANSM peut être saisie pour une RTU : par un fabricant de médicament, par le ministère de la santé ou s’auto-saisir. La requête de Me Teissedre demandait au Conseil d’Etat de considérer le besoin d’élaborer une RTU et a permis de déclencher l’auto-saisine de l’ANSM.
L’audience s’est déroulée le lundi 25 janvier 2021 à 15 heures en présence du docteurs Maudrux et du Dr Menat assistés par Me Teissedre qui représentait 500 médecins. De l’autre côté, les représentants de l’ANSM Mr Alban Dhanani directeur par intérim de la direction des vaccins, des médicaments anti-infectieux hépato-gastroentérologie, en dermatologie de thérapie génique et des maladies métaboliques rares, Mme Amélia Barboza, administrateur juriste à la direction des affaires juridiques et réglementaires et M. Charles Touboul, directeur des affaires juridiques pour le ministère de la Santé.
Devant l’auto-saisine de l’ANSM déclenchée par la demande préalable de Me Teissedre, « fait extrêmement rare explique l’ANSM », car dans l’immense partie des cas c’est un fabricant qui la demande. Le ministre de la Santé ou ses services peuvent aussi en faire la demande. Dans le cadre du remdesivir, c’est donc le fabricant qui en avait fait la demande appuyée par le Directeur Général de la Santé, Jérôme Salomon, dans l’urgence avec seulement deux études et des effets secondaires importants (fonction rénale). Malgré le peu d’évidences scientifiques, le professeur Lina avait déclaré au Sénat que le remdesivir devait être inclus « pour éviter une éventuelle perte de chance pour les patients ».
Me Teissedre nous explique que lors de l’audience, l’ANSM a opposé, sur l’ivermectine, qu’il n’y avait pas de consensus scientifique. Il s’est empressé de répliquer que la RTU était justement faite lorsqu’il n’y a pas encore de consensus scientifique mais de simples présomptions. Cette règle aura donc été appliquée au remdesivir alors qu’il n’avait pas d’autorisation de mise sur le marché. Il est donc surprenant que pour l’ivermectine qui bénéficie déjà d’une AMM dans plusieurs indications pharmaceutiques, on oppose un argument qui provoque une rupture d’égalité.
Le Conseil d’Etat a pris acte que « l’ANSM s’engageait à répondre dans les meilleurs délais », et a accepté de recevoir le dossier scientifique de Me Teissedre et des experts qui l’entourent. Lors de l’audience les médecins présents ont demandé au juge de prendre en considération l’urgence, ne comprenant pas l’hyper précaution prise par les représentants des services de l’Etat à l’égard d’un médicament particulièrement bien toléré, à la présomption d’efficacité plus que prouvée dans des études médicales, peu couteux et disponible en pharmacie sur ordonnance.
Devant l’urgence sanitaire, il serait donc raisonnable que l’ANSM apporte une attention plus que particulière à ce traitement afin de fournir un cadre sécurisant aux médecins qui voudraient prescrire l’ivermectine. Ce jour nous apprenons que l’Afrique du Sud a approuvé l’ivermectine dans un cadre compassionnel et vient s’ajouter à la Macédoine du Nord, la Bulgarie et d’autres pays comme l’Argentine ou le Mexique où la prescription de ce médicament est « tolérée ».
Me Teissedre et le Dr Lesgards nous en parlent de manière plus complète.
Retrouvez leur debriefing :
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